Andrew Scheer à la conquête du Québec

À son avis bien connu dans le reste du Canada, le candidat à la direction du Parti Conservateur Andrew Scheer parcourt actuellement la province afin de faire connaissance avec les électeurs du Québec. Le mardi 7 mars dernier, le député de Regina?- Qu’Appelle (Saskatchewan) a rencontré quelque 200 agriculteurs de la région à la Ferme du Hibou de Saint-Lambert-de-Lauzon.

« Les gens cherchent un candidat qui peut gagner et j’ai beaucoup d’appui en dehors du Québec et des membres de notre caucus », a commenté l’homme qui multiplie actuellement les réunions afin de se faire connaître et de gagner des alliés dans la belle province.

Il faut rappeler que le 12 janvier, le politicien avait obtenu l’appui de quatre députés québécois, en les personnes d’Alain Rayes (Richmond-Athabaska), Pierre Paul-Hus (Charlesbourg – Haute-Saint-Charles), Luc Berthold (Mégantic-L’Érable) et Sylvie Boucher (Beauport-Côte de Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix). « Je suis très fier d’être le candidat qui compte le plus grand nombre de députés québécois dans mon équipe », a-t-il commenté.

L’incontournable gestion de l’offre

À Saint-Lambert, son arrêt dans une ferme laitière a nécessairement ouvert la discussion sur la question de la gestion de l’offre. « J’ai beaucoup appris sur les enjeux agricoles du Québec. Les producteurs ont peur que les politiciens attaquent ce système. Pour ma part, 50 % des gens de ma circonscription sont des agriculteurs, et je peux dire que dans chaque province, il y a un très grand nombre de personnes qui appuient la gestion de l’offre », a-t-il rassuré.

« Ça a été une très belle rencontre. On a vu qu’il était au courant du dossier et il sait qu’abolir la gestion de l’offre pourrait être dommageable pour les régions. Il y avait un intérêt. Ce n’était pas juste des paroles en l’air », est satisfait Jacques Roy du groupe Facebook « Les amis de la gestion de l’offre et des régions ».

Présent lors du passage du candidat conservateur, M. Roy a profité de l’occasion pour soulever que les normes de production et environnementales au Québec et aux États-Unis ne sont pas du tout les mêmes. « Personne ne veut que l’on retourne en arrière… »

Notons que la date limite pour les électeurs de devenir membres du parti et avoir le droit de vote est le 28 mars. Le prochain chef conservateur devrait être connu le 27 mai.