Rosalie Breton au camp de l’équipe canadienne 

HOCKEY.  Rosalie Breton de Saint-Bernard participera au camp d’entrainement de l’équipe canadienne féminine de hockey des moins de 18 ans (M18) du 6 au 13 août à Ste-Catherines en Ontario.

La jeune femme de 17 ans tentera sa chance à la ligne bleue et sera l’une des sept Québécoises à prendre part au camp, alors que seulement deux hockeyeuses de la grande région de Québec ont obtenu une invitation. « Je les connais toutes, car je les ai côtoyés sur Équipe-Québec ou joués contre aux Jeux du Canada. C’est un peu un rêve, car à mon âge, c’est pas mal le plus haut que je peux atteindre. J’espère bien faire, car l’année prochaine je serais rendue à l’équipe canadienne de développement, puis à 22 ans, je pourrais aspirer à l’équipe nationale. »

Rosalie Breton a appris la nouvelle en juin et a pu ajuster sa préparation en conséquence. « Depuis que la saison de hockey est terminée, j’avais déjà changé mon entrainement parce que mon horaire était différent avec la fin de l’école. J’essaie d’avoir un équilibre en pratiquant d’autres sports comme le crossfit, le dekhockey et le baseball. »

Il est évident qu’elle se sent confortable à sa position et dans les rôles qui lui sont confiés par les entraineurs. « J’aime le fait d’être en contrôle sur la glace. C’est à peu près le seul endroit dans la vie où tu peux contrôler quelque chose et avoir le pouvoir de décider. Avec les gars, j’étais davantage dans un rôle défensif, sauf que maintenant, je me porte davantage à l’attaque, à moins qu’on me demande l’inverse. »

Elle avoue être un peu nerveuse, surtout qu’elle en sera à une première expérience à l’échelle nationale, mis à part sa participation aux Jeux du Canada. Elle espère naturellement réussir à se tailler une place au sein de l’équipe. « Avec tout le travail que j’ai mis dans le hockey et les sacrifices que j’ai dû faire, je ne vais pas seulement au camp pour me faire connaitre. Je sais qu’il y a des joueuses de talents, mais j’ai l’intention de faire ma place. »

Fière d’avoir été sélectionnée, elle ne connait pas les raisons qui ont poussé les dirigeants de l’équipe à faire appel à elle. Elle se considère tout de même comme fiable à sa position. « Je pense avoir une bonne vision du jeu. Même si le jeu devient plus rapide, je suis capable d’anticiper, d’apporter les ajustements nécessaires et de ne faire que des jeux simples, au besoin, peu importe le niveau. J’ai aussi déjà les habiletés nécessaires pour affronter des adversaires de haut niveau. »

Plus personne ne doute de son talent d’ailleurs, puisqu’il a récemment été retenu comme joueuse la plus utile à son équipe dans la LHEQ, toutes catégories confondues. Elle a aussi battu plusieurs records pour une défenseur la saison dernière, autant au sein de sa propre équipe qu’au niveau du circuit M17 féminin. La saison prochaine, elle fera le saut au niveau collégial.

Malgré ses talents, Rosalie Breton sait qu’elle a encore des choses à améliorer dans son jeu. Elle vise à hausser sa rapidité et améliorer son lancer pour être davantage menaçante en attaque. « Mon lancer, c’est une chose. Mon jeu physique en fait aussi partie. Tous les aspects de mon jeu sont améliorés. Je ne m’assois pas sur mes lauriers quand on me dit que je suis bonne sur une chose ou meilleure que les autres. »

Il est certain que de participer, un jour, aux Jeux olympiques avec l’équipe canadienne fait partie de ses objectifs personnels. Entretemps, elle entend profiter du camp d’entrainement de l’équipe canadienne pour aller chercher un bagage qui lui servira inévitablement dans le futur.