Avec un front de bœuf, Tristan Fournier affronte les taureaux

FRAMPTON. Tristan Fournier, 16 ans de Frampton, n’a pas froid aux yeux. Ayant eu la piqure du rodéo lors de sa première clinique avec Pat Murray aux Festivités western de Saint-Victor il y a quatre ans, le jeune téméraire a décidé cette année de passer aux choses sérieuses, avec la monte du taureau (ou « bull riding »).

« Je l’aurais fait avant, mais comme les risques de blessures sont élevés, mes parents voulaient que je termine ma croissance. C’est ma passion depuis longtemps et je voulais absolument faire ma dernière année dans le junior pour me faire le plus d’expérience possible avant d’arriver dans l’open (la catégorie adulte) », était empressé Tristan Fournier.

Mentionnons brièvement que la monte du taureau consiste à tenir sur l’animal avec une seule main pendant huit secondes. Si le défi est de taille, cela n’a pas empêché le Framptonnien de prendre part à déjà 17 rodéos cette année et même de se classer pour les finales ERQ (équipe de rodéo du Québec) à Inverness du 31 août au 2 septembre prochain, ainsi qu’à la finale de la Coupe Canada à Saint-Tite les deux fins de semaine suivantes.

Crédit: gracieuseté – Dan West Photographie

Le rêve

Pour sa première année, son objectif était de se rendre à la finale de Saint-Tite. Ce sera bientôt chose faite. Ultérieurement, il aimerait participer aux compétitions de la PBR (« Professionnal Bull Riders »), et accéder aux finales de l’IFR (« International Finals Rodeo »).

Pour ce faire, Tristan Fournier s’entraîne à la maison chaque jour sur le « dummy », soit un baril d’exercice que son grand-père lui a fabriqué, de même qu’un ballon d’exercice pour son équilibre et du crossfit tous les midis à l’école. Il est à noter qu’il sera cette année en secondaire 5 à l’École secondaire Veilleux de Saint-Joseph.

« La préparation mentale est ce qu’il y a de plus important, car si tu as peur de te blesser ou que tu te sens intimidé par le bœuf, tu risques de ne pas réussir. […]  Quand j’arrive dans les rodéos, j’ai un gros “booste” d’adrénaline et j’ai hâte de savoir avec quel bœuf j’ai été jumelé. Je visualise ma “ride” et que je fais mon huit secondes », a-t-il raconté.

Le sportif a enfin tenu à préciser que les animaux de rodéo ne sont pas maltraités, mais qu’ils sont au contraire considérés comme des athlètes. « D’ailleurs, le pointage va à 50 % pour les performances de l’animal et l’autre 50 % pour le “rider”. »