Tout est prêt pour la finale féminine à Melbourne entre Sabalenka et Rybakina

MELBOURNE, Australie — Aryna Sabalenka pense qu’elle aura un peu le trac lorsqu’elle entrera sur le court de l’Aréna Rod-Laver pour affronter Elena Rybakina en finale du simple féminin des Internationaux de tennis d’Australie, samedi.

Après tout, Sabalenka participera alors à un premier match pour le titre en simple dans un tournoi du Grand Chelem. Rybakina est plus familière avec cette étape : elle a remporté Wimbledon il y a un peu plus de six mois.

«C’est normal de se sentir un peu nerveuse. C’est un grand tournoi, une grande finale», a déclaré Sabalenka.

«Si vous commencez à essayer de faire quelque chose à ce sujet, ça va devenir plus gros, vous savez?»

Sabalenka est la cinquième tête de série du tournoi, Rybakina est classée 22e. Âgée de 24 ans, Sabalenka est originaire du Bélarus. Rybakina, 23 ans, est née à Moscou et a commencé à représenter le Kazakhstan en 2018 lorsque ce pays a proposé de financer sa carrière de tennis.

«Pour moi, cette fois-ci, je dirais que c’était un peu plus facile, par rapport à Wimbledon, où je jouais pour la première fois (dans un tournoi majeur) les quarts, les demi-finales, la finale», a déclaré Rybakina.

La Kazakhe est devenue la première femme depuis Jennifer Capriati en 2001 à battre trois anciennes championnes de tournois du Grand Chelem lors d’une édition à Melbourne Park.

Rybakina a notamment éliminé Iga Swiatek, triple championne en tournois du Grand Chelem, Victoria Azarenka, championne en 2012-2013 en Australie, et Jelena Ostapenkola lauréate à Roland-Garros en 2017. En plus, Rybakina a défait Danielle Collins, finaliste à Melbourne l’année dernière. 

Rybakina et Sabalenka sont deux des joueuses les plus puissantes du circuit, utilisant de gros services et des coups de fond pour dominer leurs adversaires.

C’est un style qui évoque la façon dont les sœurs Williams s’y sont prises pour gagner lorsqu’elles ont commencé à transformer le sport, et qui est assez différent de la façon dont Swiatek, actuelle numéro 1, et celle qui l’a précédée au sommet du classement, Ashleigh Barty, ont opéré pour atteindre les sommets.

«C’est un match où il y aura beaucoup d’erreurs, beaucoup de coups gagnants, j’en suis sûr, des deux côtés, parce qu’il y aura beaucoup de pression», a analysé Stefano Vukov, l’entraîneur de Rybakina.

«Je pense que celle qui servira bien demain passera. C’est mon sentiment.» 

Les deux finalistes sont en effet capables de services exceptionnels, ce qui n’a pas toujours été le cas de Sabalenka. 

Elle a remporté 89 pour cent de ses jeux de service, soit 49 sur 55, un sommet dans le tournoi, ce qui signifie qu’elle n’a été brisée en moyenne qu’une seule fois par match.

Il s’agit d’une évolution importante pour une joueuse qui a multiplié les doubles fautes l’année dernière, avec près de 400 au cours de la saison, dont plus de 20 dans certains matchs.

Mais Sabalenka a retravaillé la mécanique de son service pendant une session de cinq jours, moins d’un mois avant les Internationaux des États-Unis, où elle a atteint les demi-finales.

Autre amélioration de Sabalenka qui a fait d’elle une meilleure joueuse : la façon dont elle gère son état d’esprit pendant un match.

Au lieu de «crier après certains mauvais points ou certaines erreurs» comme elle le faisait auparavant, Sabalenka dit qu’elle essaie maintenant de «se contenir, de rester calme, de penser au prochain point. … Juste moins d’émotions négatives.»

Rybakina laisse rarement transparaître la moindre trace d’émotion, même lorsqu’elle a remporté le championnat au All England Club.

Toutes deux ont tendance à chercher à mettre fin aux points avec des frappes rapides depuis la ligne de fond. 

Il s’agira de leur quatrième face-à-face, et Sabalenka a une fiche de 3-0 jusqu’à présent, remportant chaque fois en trois sets, bien qu’elles ne se soient pas affrontées depuis Wimbledon en 2021.