Les Oilers et les Maple Leafs ont fait des détours pour éviter les tests COVID

LOS ANGELES — Les Oilers d’Edmonton et les Maple Leafs de Toronto ont pris un chemin un peu plus long pour atteindre leur destination respective aux États-Unis en prévision de leur troisième match des séries éliminatoires.

Plutôt que de prendre un vol direct vers la Californie, les Oilers ont fait un arrêt à Vancouver après leur victoire lors du deuxième match de leur série contre les Kings de Los Angeles. Ils ont passé la nuit là-bas, avant de franchir la frontière en autobus jeudi matin. Ils ont ensuite repris l’avion à Bellingham, dans l’État de Washington, avant d’atteindre leur destination finale.

Pour leur part, les Maple Leafs ont aussi franchi la frontière en autobus, avant de prendre un vol Buffalo-Tampa, jeudi.

Questionné au sujet de cette décision, l’attaquant des Maple Leafs Jason Spezza n’a pas pu s’empêcher de rire.

«Je ne suis pas payé pour prendre une telle décision, a dit le vétéran âgé de 38 ans. J’embarque de l’autobus quand on me dit de le faire. J’embarque dans l’avion quand on me dit de le faire.

«En autant que ça me mène à un aréna, je suis assez content.»

Les deux équipes canadiennes ont opté pour ces trajets afin d’éviter de devoir effectuer des tests de dépistage de la COVID-19. Selon les règles actuelles, une personne entrant aux États-Unis par la voie des airs doit fournir une preuve de test négatif, mais pas quelqu’un arrivant par voie de terre.

L’entraîneur-chef des Oilers, Jay Woodcroft, a affirmé que le trajet un peu plus long avait représenté la meilleure option pour l’équipe et que les joueurs avaient participé à la prise de décision.

«Tout s’est bien passé aujourd’hui et nous sommes prêts pour le troisième match», a-t-il dit après l’arrivée de l’équipe à l’hôtel, jeudi soir.

Les Oilers comptent sur le seul joueur non vacciné de la LNH participant aux séries: Josh Archibald, dont le cardiologue a obtenu une exemption pour l’attaquant âgé de 29 ans en raison d’une condition appelée myocardite.

Archibald a disputé seulement huit matchs lors du calendrier régulier, mais est disponible pour les séries et a participé au deuxième match, quand les Oilers ont nivelé les chances dans leur confrontation face aux Kings.

Les Oilers n’ont pas encore déterminé s’ils effectueront le même trajet s’ils doivent revenir à Los Angeles pour le sixième match. La série était égale 1-1 avant la rencontre de vendredi soir.

Les Leafs et les Oilers ne sont pas les seules équipes sportives à avoir franchi la frontière pour contourner les règles liées à la COVID-19.

Au cours de leur série de premier tour de la NBA face aux Raptors de Toronto, les 76ers de Philadelphie avaient aussi pris l’autobus jusqu’à Buffalo avant de rentrer à domicile.

Les Blue Jays de Toronto utiliseraient aussi un stratagème similaire lors de leur voyage, tandis que les Red Sox de Boston seraient rentrés à domicile en autobus après une série de quatre parties à Toronto en avril.

«Nous avons voulu suivre ce que les équipes de la NBA et du Baseball majeur ont fait pour franchir la frontière, a expliqué l’entraîneur-chef des Maple Leafs, Sheldon Keefe. Le plus important présentement est de tout faire en notre possible pour éviter des faux positifs ou tout pépin qui nuirait au groupe.»

Malgré le trajet alternatif, l’équipe est arrivée sensiblement à la même heure que si elle avait pris un vol direct, a affirmé le capitaine des Leafs, John Tavares.

«Nous en avions parlé au sein du groupe la semaine dernière et nous voulons tout faire en notre possible pour avoir les meilleures chances de succès», a dit Tavares.

Les Kings et le Lightning ont pris des vols directs pour rentrer chez eux.

«Tout le monde a passé un test», a confirmé l’entraîneur-chef du Lightning, Jon Cooper.

Les Flames de Calgary ont pris un vol nolisé vers Dallas, vendredi, en prévision du troisième match de leur série contre les Stars, samedi.

— avec Josh Clipperton, La Presse Canadienne