Le Canada, qui doit affronter le Maroc, n’a pas dit son dernier mot, selon Davies

UMM ŞALĀL ‘ALĪ, Qatar — Alphonso Davies a déclaré que le Canada s’est présenté à la Coupe du monde de soccer en ayant l’intention d’écrire une page d’histoire — et ajouté qu’il n’a pas dit son dernier mot. 

Les Canadiens, qui occupent le 41e rang au monde, ont surpris tout le monde après s’être inclinés 1-0 devant la Belgique, no 2 mondiale, puis ils ont écrit une page d’histoire en inscrivant le premier but de l’histoire du pays dans une Coupe du monde de soccer masculin — même s’ils ont ensuite été rossés 4-1 par la Croatie, 12e au classement mondial. 

Davies s’est dit heureux d’avoir pu inscrire son nom dans l’histoire à la suite d’une superbe tête contre la Croatie. Il croit toutefois que ses coéquipiers et lui ont encore quelque chose à tirer de ce dernier match  — et veulent rappeler à tout le monde qu’ils ont leur place dans ce prestigieux tournoi. 

«Quand j’ai rabattu le ballon avec ma tête et que je me suis dirigé vers le fanion au coin, je me suis tourné la tête vers la gauche et j’ai vu mes coéquipiers courir vers moi à pleine vitesse, a expliqué Davies mardi. Ouais, c’était tout une sensation. Nous avons attendu longtemps pour vivre ce moment, et il s’est finalement produit et nous étions contents.»

«Quand ils (mes coéquipiers) m’ont encerclé, plusieurs joueurs agrippaient mon chandail, me poussaient, me retenaient, a-t-il ajouté. Liam Millar m’a asséné un coup de tête à un certain moment, il était tellement excité. Nous nous sommes regardés, et avons simplement commencé à rire. Ce moment était très spécial, avec ces gars-là.»

Et ça l’était aussi au pays. Sans parler des gradins du stade. 

Le joueur étoile du Bayern de Munich compte sur l’appui de ses parents au Qatar, et il a souligné que sa mère avait versé quelques larmes de joie lorsqu’il a touché la cible. 

«Après le premier match (contre la Belgique) ils m’ont dit qu’ils étaient fiers de moi et quand j’ai marqué mon but, ma mère a versé quelques larmes, après avoir vu son fils quitter un camp de réfugiés, s’installer au Canada et marquer dans le tournoi de soccer le plus prestigieux de la planète», a mentionné Davies. 

«Mes parents ne parlent pas beaucoup, ils ne parlent pas pour ne rien dire. Mais je l’ai vu dans leur visage», a-t-il ajouté. 

C’était la première fois mardi que Davies rencontrait les membres des médias au site d’entraînement du Canada depuis son arrivée à Doha, le 18 novembre. 

Le Canada complétera son tournoi jeudi en affrontant le Maroc, 22e.