Semaine de la coopération | Tous ensemble, changeons la donne avec et pour les jeunes

Lettre ouverte de Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins

Depuis mon arrivée à la tête du Mouvement Desjardins en 2016, je suis allé à la rencontre de milliers de jeunes. J’ai été touché par les difficultés de parcours que plusieurs ont surmontées. Ils en sont sortis grandis, plus résilients. J’ai carburé à leur fierté d’être des agents de changement. J’ai partagé leur quête d’un modèle entrepreneurial plus inclusif, mieux ancré dans la communauté, davantage soucieux du sort de notre planète. J’ai entendu leur besoin d’être appuyés pour réaliser leurs ambitions.

Tous ensemble, nous pouvons réellement changer la donne. Chez Desjardins, nous répondons à l’appel en portant à 50 millions de dollars notre contribution annuelle aux initiatives jeunesse dans les communautés du Québec et de l’Ontario.

La Semaine de la coopération bat actuellement son plein. À cette occasion, je désire souligner le rôle essentiel joué par les coopératives créées pour et par des jeunes.

C’est le cas de la Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire opérant sous la bannière COOPSCO et qui est la propriété collective de près de 400 000 membres, majoritairement des étudiants. Ses membres sont répartis dans 60 coopératives desservant près de 100 institutions d’enseignement. Elles sont particulièrement actives dans les secteurs du livre, de la papeterie, de l’électronique et des services alimentaires. On les retrouve notamment dans les cégeps de Thetford, Beauce-Appalaches, François-Xavier-Garneau et Sainte-Foy.

La formule coopérative permet à des jeunes d’innover. Ainsi, Caravane Coop offre aux artisans professionnels et amateurs du cirque de Québec, essentiellement des jeunes, un lieu accessible et sécuritaire pour s’entraîner. Ayant pignon sur rue à Limoilou, elle regroupe quelque 450 membres consommateurs, producteurs et de soutien.

Si la coopérative MamboMambo a cinq ans, ce studio de design graphique de Québec plonge ses racines bien plus loin alors que les cinq cofondateurs étudient en design graphique. Ils se découvrent alors un plaisir de cocréer, de miser sur la complémentarité au lieu de la compétition. Après avoir débuté en agence, ils ont voulu se donner un modèle d’entreprise à échelle humaine, voué à mieux servir les clients et avec une philosophie de gestion participative.

Établie sur le campus de l’Université Laval depuis 2009, la coopérative de solidarité Roue-Libre tient son expertise de ses membres qui offrent des services de réparation, de location et de formation cycliste. Sa mission est, par l’éducation, de rendre autonomes et responsables ses 3 000 membres cyclistes dans l’utilisation du vélo comme moyen de transport.

La Coopérative de solidarité L’Affluent gère et met en valeur le domaine historique à Liguori situé à Petite-Rivière-Saint-François dans Charlevoix. Ses cinq jeunes employés administrateurs opèrent un café culturel et une auberge de jeunesse, en plus d’organiser des activités écotouristiques. L’entreprise mise sur des initiatives communautaires, culturelles et environnementales de proximité pour façonner durablement l’expérience de la clientèle de passage.

Des entreprises qui ont du souffle

C’est un fait reconnu que les coops ont un taux de survie généralement supérieur aux entreprises privées. Première coopérative brassicole au Québec, fondée par trois étudiants en 1997, La Barberie de Québec offre aujourd’hui des conditions de travail avantageuses à une trentaine de personnes, un choix audacieux dans cette industrie hautement concurrentielle. Microbrasseur de référence, la coopérative exprime son parti pris envers le développement durable, notamment par la récupération des rebuts de céréales utilisées lors du brassage.

Je salue le travail de ces coopératives qui contribuent au mieux-être des jeunes. Qui favorisent leur inclusion. Qui nourrissent l’éclosion de leurs talents. Qui dynamisent les communautés de manière durable. Ces coopératives sont non seulement des entreprises. Elles sont aussi des lieux de prise en charge citoyenne, d’éducation et de vie démocratique.