Pète pis Répète

Pète pis Répète sont dans un bar et consomment beaucoup d’alcool. À la fin de la soirée, Pète décide d’appeler un taxi parce qu’il n’est pas en état de conduire. C’est qui l’innocent qui va quand même prendre sa voiture? Répète!

En effet, l’histoire se répète. Fréquemment dans la région, quelqu’un se fait prendre à conduire en état d’ébriété. Dossier criminel, suspension de permis, voiture confisquée… et dans certains cas, accident, blessures et décès. Toujours la même ritournelle qui recommence, aussi déplaisante puisse-t-elle être.

Ça me fait penser à la blague, sans doute la plus populaire, de Pète pis Répète. Pourquoi a-t-elle survécu? Pourtant, cette farce n’a jamais été drôle dans l’histoire de la comédie (mille excuses à son créateur). Ai-je besoin de l’expliquer? OK, s’il le faut!

Le gag originel est: Pète pis Répète sont dans un bateau. Pète tombe à l’eau. Qui qui reste? L’astuce dans la blague réside dans le nom du second protagoniste, dont la définition recommande de reprendre l’interrogation. Or, puisque son nom en est la réponse, la question doit être reprise indéfiniment. Naturellement, même pour une personne qui n’aurait JAMAIS entendu parler de cette plaisanterie, la confusion ne dépasse à aucun moment la seconde affirmation. C’est l’évidence même. Le simple fait de baptiser une personne de cette façon rend l’ensemble complètement grotesque!

Dans cet ordre d’idée, tout le monde, j’ai bien dit TOUT LE MONDE, sait qu’il ne faut pas prendre sa voiture après une beuverie. Certains vont quand même tenter le diable en indiquant qu’ils sont capables de conduire, ceci en enfilant les souliers d’un autre et en échappant leurs clés dans le bol de toilette… Ça ne peut pas bien finir! Pour ceux qui les laissent faire, ils deviennent les Pètes et ils viennent de tomber à l’eau, permettant aux Répètes de relancer l’histoire bien connue, mais qui n’amuse personne.

Réinventons la blague: Simone et Jean-Paul sont dans un bateau. Simone tombe à l’eau. Qui qui reste? Personne, parce qu’il est tombé en essayant de la sauver.

Je sais, ce n’est pas drôle (ça ne pouvait pas être pire que la rengaine de Répète…). Mais de cette façon, les deux sont impliqués! Par conséquent, si un jour vous croisez une personne complètement « gorlot » qui affirme qu’il ou elle est en état de conduire, riez en lui rétorquant: « Pour vrai, tu rentres comment? »