Mon agriculture urbaine

-PDZzzzzzzzzzzzzzzzAU. Qu’est-ce que tu en penses, Louise?

:-Qu’est-ce que je pense? De quoi, au juste, Pierre?

-De mon PDZzzzzzzzzzzzAU.

-On dirait que tu veux faire voler un avion. C’est ça?

-Bien non, c’est notre nouveau slogan. Pour les campagnards, il y a le PDZA. Bon, disons que cet acronyme se traduit par Plan de développement de la zone agricole. Mais nous, les citadins, que pouvons-nous avoir? Le PDZAU ou si tu préfères, le Plan de développement de la zone agricole urbaine.

Étant donné qu’on parle de favoriser le bon voisinage agricole avec les gens des villes et des villages, il me semble que le mieux, c’est qu’on fasse un peu d’agriculture nous aussi. Moi, ça me plairait en tous les cas.

-Tu ne pourras toujours pas élever tes vaches sur notre terrain et les faire brouter sur la pelouse à l’avant de la maison.

-Des vaches, peut-être pas, mais je pourrais avoir des poules. J’aimerais tellement ça. Puis on pourrait introduire des moutons dans notre ville.

-Et où vas-tu les mettre tes animaux?

-Les poules dans la cour arrière. Ça se fait, tu le sais bien. Toi-même, tu en connais des personnes qui ont leur petit poulailler derrière leur maison. D’accord, elles n’ont pas vraiment le droit, mais il faudrait juste que les Municipalités adoptent un règlement pour les accepter. Je te dis qu’avec le droit d’élever deux ou trois poules, il y a bien d’autres citadins qui embarqueraient dans cette aventure. Pour ce qui est des moutons…

-Tu ne me diras toujours pas qu’on va les loger dans le garage!

-Bien sûr que non! Mais savais-tu qu’en France, par exemple, les moutons, on les installe dans de grands espaces publics. Ce sont eux qui tondent le gazon. On pourrait faire la même chose. Il me semble que j’en vois trois ou quatre à côté d’un beau grand jardin communautaire. Tu imagines les enfants? En plus de découvrir le plaisir d’arracher une carotte, ils auraient leurs amis les moutons dans leur champ de vision.

-Tu rêves, Pierre!

-Je rêve? Oui. N’empêche que mon rêve, comme tu dis, je vais en parler. Je voudrais bien qu’on le mette en branle le PDZzzzzzzzzzzAU.