Les 3 petits cochons

Il était une fois trois petits cochons qui décidèrent de partir en campagne électorale…

Le premier petit cochon rencontra un homme et une botte de paille. Il lui dit alors: « Brave homme, donnez-moi cette paille et vous aurez du changement. Je m’attaquerai à la pollution, je diminuerai les impôts et je soutiendrai l’éducation. »

L’homme lui donna la paille et c’est ainsi que le petit cochon construisit sa plateforme électorale. Mais c’est alors que le grand méchant peuple frappa à sa porte. « Petit cochon, laisse-moi entrer dans ta maison, j’ai des questions. » « Ah non, poil au menton, je ne répondrai pas aux questions! », répondit le petit cochon. « Puisque c’est ainsi, je vais voter pour un autre cochon et tu ne seras pas élu », lança le grand méchant peuple.

Le deuxième petit cochon rencontra un homme qui transportait du bois. Il lui demanda: « Brave homme, donnez-moi ce bois et vous aurez du changement. Vous aurez un meilleur emploi, un meilleur système de santé et des garderies plus adéquates. » Le petit cochon pris le bois et construisit sa ligne de parti. Toutefois, une fois de plus, le grand méchant peuple passait par là. « Petit cochon, laisse-moi entrer dans ta maison, j’ai des questions. », lui souffla-t-il. « Ah non, poil au menton, je ne répondrai pas aux questions! », répliqua le petit cochon. « Puisque c’est ainsi, je vais voter pour un autre cochon et tu ne seras pas élu », continua le grand méchant peuple.

Le troisième petit cochon était resté dans sa maison de briques à Ottawa. Là, son discours mentionnait la sécurité nationale, l’immigration et les taxes. Encore une fois, le grand méchant peuple frappa à sa porte. « Petit cochon, laisse-moi entrer dans ta maison, j’ai des questions. » « Ah non, poil au menton, je ne répondrai pas aux questions! », compléta le petit cochon. « Puisque c’est ainsi, je vais voter pour un autre cochon et tu ne seras pas élu », grogna encore le grand méchant peuple.

Une fois réunis, les trois petits cochons se serrèrent la patte et rirent un bon coup des doléances du grand méchant peuple, qui avait passé toute la campagne à s’essouffler.

La morale de cette histoire: si les petits cochons s’obstinent à maintenir leur langue de bois dans leur maison de briques, le grand méchant peuple risque de se retrouver sur la paille…