La p’tite vie continue
Si Pôpa était encore à l’antenne, il continuerait de sortir ses vidanges et môman vouerait toujours la même passion à sa dinde. Le quotidien de leur p’tite vie se poursuivrait. Comme le vôtre d’ailleurs qui, aux lendemains de l’élection de lundi dernier, suit son cours.
Au moment d’écrire ces lignes, l’issue des élections n’est pas encore connue, mais le quotidien ressemble à ce qu’il était il y a deux jours, une semaine, un mois… Vous vous êtes levés, vous avez vaqué à vos obligations ou activités quotidiennes.
Le matin du 8 avril, qu’est-ce qui a réellement changé dans votre vie? Qu’est-ce que cela modifiera vraiment dans le cours de votre existence de tous les jours? Le compteur d’Hydro-Québec roule un peu plus vite qu’avant. L’épicerie que vous aurez à faire sera la même ou presque. Peut-être que vous mijotez l’idée de changer votre véhicule, mais quel montant rêvez-vous de payer à tous les mois? Ou plutôt quel somme d’argent disposez-vous pour vous procurer une nouvelle auto?
La dernière campagne électorale a-t-elle fait clignoter des lumières, pour ne pas dire des lumières rouges? Curieusement, on dit souvent que les jeunes demeurent dans leur bulle. Ils ne s’intéressent pas plus que cela à la chose politique.
Or, ils ne sont pas les seuls. Trois jours, deux jours avant le jour fatidique du 7 avril, j’ai rencontré des personnes d’autres groupes d’âge. Des 50 ans et plus, entre autres. Ils ne savaient pas encore pour qui voter. Pas parce que les discours des chefs les avaient emmêlés. Non, ils se disaient maintenant désintéressés par la politique.
Dans leur comté, ils ne savaient pas non plus quel seraient les noms de tous les candidats inscrits sur le bulletin de vote ni combien il y en avait de différentes factions politiques.
Quant aux enjeux régionaux, ils les méconnaissaient. Dans cette optique, il faut dire que les discours présentaient souvent des similitudes. On défendait des dossiers qui traînent sur la table ou qu’on n’a pu réaliser encore : piste cyclable, horaires de travail des ambulanciers, etc.
Le 7 avril est passé. Au moins, le prochain rendez-vous électoral québécois ne se produira pas dans 18 mois et souhaitons que les partis sauront apprendre à travailler ensemble.