Les rescapés de la Chaudière

Maudit que je vous aime! Les récentes inondations de notre bonne vieille Rivière Chaudière ont eu des conséquences désastreuses pour des milliers de Beaucerons. Métaphoriquement, on aurait dit une plaie divine, punissant un péché dont nous ne sommes pas coupables. Malgré tout, j’ai vu des tonnes des gens se relever les manches pour aider les personnes dans le besoin. Vous êtes extraordinaires!

Côté malheur, j’ai entendu différentes choses. Tout le monde a son histoire, et ce n’est pas une compétition. Disons simplement que je compatis avec absolument tout le monde, et qu’avec les deux pouces d’eau à nos bureaux, nous ne sommes vraiment pas les plus à plaindre.

Quoi qu’il en soit, j’ai vu des amis ouvrir leurs portes à des inconnus, j’ai vu des organismes travailler comme jamais, j’ai vu des pompiers, policiers et autres faire plus que leurs lots d’heures supplémentaires… Je vous admire, tous autant que vous êtes!

Dans les prochaines semaines, je devine que des assureurs tomberont en dépression et que les nettoyeurs après sinistres ne manqueront pas d’ouvrage, mais à mon humble avis, c’est bien peu comparativement aux centaines de personnes qui ont peut-être perdu la moitié de leurs effets personnels.

Parenthèse, j’ai entendu dire que plusieurs vols ont été commis dans des résidences évacuées. J’ignore si c’est vrai et/ou généralisé, mais si oui, j’aimerais dire aux personnes responsables que vous êtes misérables. Vous mériteriez un bon coup de « botte à douille dans’l derjière »!

Creuser ou ne pas creuser?

À chaque inondation, la question revient. Avec les sédiments qui se déposent dans le fond de l’eau tous les printemps, la situation ne s’améliorera pas, alors pourquoi on ne creuse pas la rivière?

J’avoue que je doute de l’efficacité et même de la faisabilité de la manœuvre, mais à défaut d’autres choses, ça vaudrait la peine d’essayer, non?

Ceci étant dit, la réponse principale à la question précédente est que le ministère de l’Environnement craint pour la santé des poissons. Ici, j’aimerais soulever que tous les biens, meubles, tapis et autres jetés aux ordures à cause de l’inondation ne sont pas non plus très bien pour la planète.

De plus, lorsqu’une municipalité doit jouer dans un milieu humide, elle doit toujours compenser ailleurs. Dans le cas présent, il suffirait d’ensemencer quelques milliers de truites en amont et tout le monde serait content?!

Bref, je n’ai pas la pensée magique et, comme je l’ai mentionné, je doute que ça fonctionnerait. Toutefois, je suis pratiquement certain que les personnes concernées sont tannées de vivre un état d’urgence et de dépendre de la générosité d’autrui tous les quatre ou cinq ans. Simple interrogation.

Enfin, je tiens à saluer à nouveau le courage et la résilience des Beaucerons. On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais espérons que Dame Nature laissera les riverains tranquilles pour un bout de temps…