Une journée de grève aura lieu dans 400 CPE le 23 janvier

MONTRÉAL — Les travailleuses dans 400 Centres de la petite enfance tiendront une journée de grève la semaine prochaine, le 23 janvier.

Elles sont plus de 12 000, membres de syndicats de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS), affiliée à la CSN.

Il s’agira de leur première journée de grève, à même leur mandat de cinq jours.

Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives ont repris lundi avec le gouvernement du Québec, après l’ajournement des Fêtes, mais elles n’ont pas donné le résultat escompté, a fait savoir mardi la représentante du secteur des CPE à la FSSS, Stéphanie Vachon.

«On s’est dit qu’une semaine d’avis pour les parents était bienvenue et qu’une seule journée (de grève) serait nécessaire. On espère ne pas avoir à effectuer toutes les autres, bien entendu», a-t-elle affirmé en entrevue.

Les principaux points en litige sont les salaires, le fardeau de tâches et le soutien aux enfants ayant des besoins particuliers.

Elle affirme que l’offre salariale qui est toujours sur la table est de 12,5 % sur cinq ans.

Le Conseil du trésor a déjà expliqué que, si l’ensemble des employés de l’État s’étaient vu accorder des augmentations de l’ordre de 17,4 % sur cinq ans, c’était en contrepartie de plus de souplesse dans l’organisation du travail.

«Je ne suis pas en mesure de vous dire qu’est-ce qu’ils veulent clairement comme contrepartie. On a vraiment besoin de savoir où est-ce qu’ils s’enlignent et de quelle façon ils voient la flexibilité», a répliqué Mme Vachon.

Le salaire d’une éducatrice qualifiée dans un CPE est de 21,60 $ l’heure au premier échelon. Il atteint 28,60 $ au 10e échelon, puis 30,03 $ après un an à l’échelon 10.

Québec s’est déjà entendu avec d’autres organisations syndicales représentant des travailleuses dans les CPE, notamment la Fédération des intervenantes en petite enfance (FIPEQ), affiliée à la CSQ, et deux des grands syndicats affiliés à la FTQ, soit le Syndicat québécois des employé(e)s de service et le Syndicat des métallos. Leurs membres ne se sont toutefois pas encore prononcés sur leur entente de principe, puisque celle-ci a été obtenue juste avant Noël.

Mme Vachon admet qu’elle a demandé au Conseil du trésor de connaître les modalités des ententes avec ces autres syndicats, mais que celui-ci n’a pas voulu lui en donner les détails.

La négociation se déroule dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre dans les services de garde, alors que Québec veut ouvrir des milliers de places pour répondre à la demande.

Le Conseil du trésor a déjà rappelé que le recours à des moyens de pression, comme la grève, appartenait aux syndicats.