La plainte sur les mises à pied pendant la grève à Postes Canada a été résolue

OTTAWA — Le syndicat représentant les travailleurs de Postes Canada affirme que sa plainte pour pratique déloyale concernant des mises à pied par l’entreprise pendant la grève a été résolue.

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a qualifié ce règlement d’«importante victoire pour les droits des travailleurs et travailleuses».

Dans un communiqué publié mercredi soir, le syndicat a annoncé que l’entente avait été conclue au moyen de la médiation. Cette entente oblige Postes Canada à informer immédiatement les employés concernés qu’ils ne font pas l’objet d’une mise à pied.

Selon le syndicat, Postes Canada aurait aussi accepté «de ne pas émettre d’avis de mise à pied pendant la durée de la grève générale nationale».

Cependant, Postes Canada affirme que, selon les termes de l’entente, elle se réserve le droit de procéder à des ajustements de personnel à l’avenir si nécessaire.

Lorsque la nouvelle des licenciements a été connue, Postes Canada a expliqué qu’elle ajustait ses activités pour atténuer les effets de la grève.

Le syndicat a qualifié ces licenciements de «tactique d’intimidation flagrante», et de «grave violation du Code canadien du travail et du droit fondamental des travailleurs et travailleuses de faire la grève, droit enchâssé dans la Charte canadienne des droits et libertés».

Le syndicat soutient que ces licenciements avaient touché environ 328 travailleurs, dont certains au tout premier jour de la grève, le 15 novembre.

La grève nationale de plus de 55 000 travailleurs des Postes a atteint jeudi la barre des quatre semaines. La pression monte sur le gouvernement pour qu’il intervienne dans le conflit, mais le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a fermé la porte mercredi à cette voie.

«J’en appelle aux deux parties de commencer à prendre très au sérieux le travail qu’ils ont et de conclure une entente au plus vite», a-t-il déclaré.

Pendant la période des questions en Chambre, le chef conservateur, Pierre Poilievre, a demandé au premier ministre Justin Trudeau quand le gouvernement mettrait fin à la grève, ce à quoi M. Trudeau a répondu que les meilleures ententes sont conclues à la table des négociations.

La médiation fédérale a été suspendue il y a plus de deux semaines parce que les deux parties étaient «trop éloignées sur des questions cruciales». Le processus de médiation n’a pas repris depuis.

Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes sont en désaccord sur plusieurs questions clés, notamment les salaires et l’ajout de personnel pour permettre la livraison des colis la fin de semaine.

Ces derniers jours, les deux parties ont publié des déclarations critiquant les propositions de l’autre.