Garderies familiales: l’entente de principe soumise aux membres du 16 au 19
MONTRÉAL — L’entente de principe qui était intervenue dimanche dernier pour renouveler l’entente collective de 9000 Responsables de services de garde éducatifs en milieu familial sera finalement soumise au vote des membres de lundi à jeudi prochain.
L’entente vient en effet de passer l’étape de l’instance intermédiaire, soit celle des déléguées de la Fédération des intervenantes en petite enfance, affiliée à la CSQ. Elles ont décidé de la soumettre à leurs membres lors d’assemblées qui se tiendront du 16 au 19 décembre.
La fédération syndicale n’a pas révélé le contenu de cette entente, préférant en garder la primeur pour ses membres, comme c’est habituellement le cas en pareille circonstance.
Lors de l’annonce de l’entente, toutefois, le Conseil du trésor et le ministère de la Famille avaient révélé qu’il s’agissait d’une entente d’une durée de cinq ans, en vigueur de 2023 à 2028, comme celle du secteur public.
Les deux ministères avaient ajouté qu’elle visait 70 % des Responsables de services de garde éducatifs.
Si elle est adoptée par les membres de la FIPEQ, «elle permettra d’augmenter le nombre de places, d’encourager la prise en charge de poupons (moins de 18 mois) et d’améliorer l’attraction et la rétention» de travailleuses dans ce domaine, avaient souligné les ministres Sonia LeBel et Suzanne Roy, dans un communiqué conjoint.
Cette entente de principe est importante en ce qu’elle est la première à survenir dans le milieu des services de garde. La FIPEQ avait déposé ses demandes en septembre 2023, mais les négociations n’avaient véritablement commencé qu’au printemps dernier, lorsque le gouvernement du Québec avait déposé ses offres pour l’ensemble des syndicats du secteur.
La FIPEQ est l’organisation syndicale qui représente le plus grand nombre de ces syndiquées au Québec.
L’entente est aussi importante dans le contexte où le gouvernement du Québec cherche à créer des milliers de places dans les services de garde, pour répondre à la demande. Et, en plus, il y a pénurie de travailleuses dans les services de garde en général.
La FIPEQ représente également 3000 travailleuses dans les Centres de la petite enfance (CPE), mais ces dernières ne sont pas encore parvenues à s’entendre avec le gouvernement du Québec pour renouveler leur convention collective. La situation est la même pour les syndiquées dans les CPE représentées par les autres organisations syndicales.
Le mode de rémunération de ces deux groupes de travailleuses dans les services de garde diffère. Les travailleuses dans les CPE sont rémunérées à l’heure, alors que les Responsables de services de garde éducatifs touchent une subvention du ministère de la Famille pour compenser les coûts inhérents au service de garde dans leur domicile: rémunération, panier d’épicerie, achat de jouets et autres fournitures.