Registre québécois des armes d’épaule: Sainte-Marie n’adoptera pas de résolution

SAINTE-MARIE. Après avoir demandé aux élus de les appuyer contre le registre québécois des armes d’épaule lors de la séance ordinaire du conseil municipal du mois de février, une vingtaine de chasseurs étaient de retour à la séance du lundi 11 mars dernier afin d’obtenir une réponse. Celle-ci, bien que teintée de compréhension, a été sans équivoque: c’est non.

« Je vous comprends, mais il n’y aura pas de résolution », a lancé le maire de Sainte-Marie, Gaétan Vachon.

Rappelons que le 11 février, monsieur le maire avait promis qu’il irait tâter le terrain du côté de la MRC de La Nouvelle-Beauce (dont il est le préfet), de la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches (TREMCA – dont il est président) et même de la Fédération québécoise des municipalités avant faire des promesses. Or, chacune des organisations a refusé de prendre position.

« Je ne dis pas que le registre est bon ou pas bon, je dis juste qu’on n’adhère pas. […] Je ne peux pas passer une résolution municipale à chaque fois qu’une loi provinciale ne fait pas l’affaire », a-t-il continué.

Au chapitre des bonnes nouvelles, il a fait savoir que le député de Beauce-Nord Luc Provençal travaillait actuellement à trouver un moyen d’alléger la loi. Dans le même ordre d’idées, Gaétan Vachon a de nouveau invité les chasseurs à retourner voir leur député. « C’est son mandat, pas celui de la Ville de Sainte-Marie. […] Moi, je suis pris entre l’arbre et l’écorce. »

Par ailleurs, il devine que si une tuerie survenait dans la région, les élus pourraient se faire reprocher d’avoir appuyé la lutte contre le registre. Qui plus est, il devine que devant un enfant mort (par exemple), les chasseurs ne montreraient certainement pas au front pour défendre la Ville.

Les chasseurs déçus

Devant ce refus catégorique, plusieurs des personnes présentes n’ont pas manqué d’exprimer leur déception aux membres du conseil.

Notamment, ils ont soulevé qu’un registre des armes d’épaule n’empêchera jamais un illuminé de passer à l’acte.

De plus, ils ont confirmé qu’à ce jour, 188 municipalités du Québec souhaiteraient voir abolir le registre. « Je ne comprends pas que ça marche ailleurs, mais pas ici. […] Vous ne comprenez pas notre réalité. […] Vous vous écrasez devant le gouvernement. […] C’est une loi partie du fédéral et ressortie par [l’ancien premier ministre Philippe] Couillard, qui n’est plus là! », ont-ils exprimé, toujours inquiets des répercussions financières que commence à avoir la loi sur l’industrie en générale et sur la boutique Pronature Sainte-Marie – Chasse et pêche en particulier.