Une mise en commun des pratiques et des connaissances

BEAUCE. Cinq services incendie de la région se sont regroupés à Scott, le 8 juin dernier, pour un exercice visant la mise en commun de leur connaissance et expérimenter certaines situations pouvant être moins courantes. En plus du service incendie de Scott, ceux de Sainte-Marie, Sainte-Hénédine, Saint-Isidore et Saint-Bernard étaient de l’exercice.

Six plateaux de mises à niveaux avaient été pensés pour l’occasion. La gestion d’un mayday (pompier en détresse), l’intervention RIC (pour porter secours au pompier en détresse), Gestion d’un poste de commandement (PC), le pompage à relais, la recherche de victimes et la ventilation à partir d’un véhicule d’élévation. Directeur du Service incendie de Scott, Nicolas Roy parle d’une belle mise à niveau pour la cinquantaine de pompiers présents.

« Le ministère de la Sécurité publique et la CNESST oblige maintenant les services incendie d’avoir des équipes prêtes à prêter main-forte à un pompier qui pourrait être en détresse. Ce ne sont pas des choses connues, mais qu’on ne doit pas négliger lors d’une intervention. Il faut être prêts pour ce genre de choses ».

Que ce soit parce que les pompiers de certaines localités n’ont pas la chance de travailler avec certains équipements ou dans certaines situations, l’exercice a permis plusieurs choses, ajoute M. Roy. « Le camion-échelle de Sainte-Marie est un exemple. Certains n’ont jamais travaillé dans un véhicule d’élévation. Le fait qu’à Scott, nous n’ayons pas de borne-fontaine en est un autre, pour la gestion de l’eau et des pompes portatives ».

Directeur du Service incendie de Sainte-Marie, Serge Fecteau apprécie ce type d’exercice conjoint avec ses collègues des localités voisines. « C’est plutôt rare, alors nous étions très contents que Scott nous invite. On fait de l’entraide ensemble régulièrement. Ça permet de se côtoyer dans un contexte différent et surtout d’essayer d’uniformiser nos façons de faire, surtout qu’il faut tendre vers là ».

Forces et faiblesses

L’opportunité de tenir un exercice du genre a émergé lorsqu’une résidence, inondée à plusieurs reprises, devait être démolie de toute façon. « Nous avons pu pratiquer avec de la fumée synthétique, l’utilisation du feu était hors de question, car il y a des équipements informatiques dans le voisinage. Le fait de réunir plusieurs services incendie et de pratiquer des choses que l’on ne simule pas souvent », ajoute Nicolas Roy.

« On a pu mélanger tout le monde, établir nos forces et nos faiblesses et après avoir dressé une grille de priorités, on a pu cibler les cinq sujets de pratiques qu’on a pu réaliser. Que l’intervention soit à Scott, Saint-Bernard ou Saint-Isidore, nous n’avons pas toujours le même type de bâtiments ou d’équipements, mais il faut avoir les mêmes méthodes de travail le plus possible. Ce serait la même chose si nous étions en Beauce, Bellechasse ou Lotbinière ».

C’est dans un contexte d’amélioration continue que le directeur Roy estime que ce type d’exercice conjoint avec les services voisins doit faire partie de l’avenir. « Dans des exercices futurs, nous allons reprendre ces exercices chacun de notre côté, mais développer des méthodes de travail similaires demeure un objectif. Dans certains exercices que l’on fait localement, il arrive qu’un service incendie voisin a un équipement que nous n’avons pas. On en profite à ce -moment-là pour les inviter et parfaire nos connaissances ».

Selon lui, le manque de ressources nécessite que les services incendies permettent à leurs membres de bonifier leurs connaissances. « C’est parfois difficile de jour, sur semaine, d’avoir accès à tout notre personnel. En pratiquant tout le monde ensemble et en ayant des objectifs communs, si nous avons à intervenir, nos collègues des services voisins pourront nous prêter main-forte en connaissant déjà nos méthodes et en fonction des équipements qu’ils ont. C’est toujours un travail de collaboration », indique-t-il en conclusion.