Tri robotisé: Bellechasse et Nouvelle-Beauce maintiennent le cap

MUNICIPAL. Les MRC de Bellechasse et de La Nouvelle-Beauce ont confirmé certains ajustements à leur projet commun de collecte et de traitement de la matière organique, tout en réitérant leur intention de maintenir la collecte en sac des résidus alimentaires, de même que la construction d’un centre de tri sur chacun de leurs territoires.

Un repositionnement de la méthode de traitement de la matière organique est toutefois nécessaire, car si les résidus alimentaires devront être déposés dans des sacs prévus à cet effet puis placés dans le bac à déchets habituel avant d’être acheminés vers les futurs centres de tri de Bellechasse et de La Nouvelle-Beauce, les options actuelles de traitement de la matière organique en sac font toujours l’objet de réflexions. Les deux MRC ont choisi de mettre sur pause le projet de plateforme de compostage à Frampton pour pouvoir déterminer la plus avantageuse.

Entre-temps, les deux entités annoncent la conclusion d’une entente temporaire de deux ans avec la Ville de Québec pour le traitement des sacs mauves qui seront collectés dans les 44 municipalités desservies. Celle-ci se veut un plan B qui permettra de commencer la valorisation des résidus alimentaires dès la mise en service des centres de tri. Elle garantit ainsi que le projet pourra avancer sans attendre la construction d’une plateforme de compostage ou la conclusion d’un partenariat à plus long terme avec une entreprise privée ou une institution.

” La plateforme est toujours dans le portrait. Elle fait partie des scénarios envisagés. Nous avons les résultats de l’étude des options de traitement les plus avantageuses et sommes à les étudier. L’étude que l’on a nous dit que la méthode que nous avions choisi dans le passé serait la plus dispendieuse aujourd’hui. On se questionne encore sur la meilleure façon de traiter les matières, économiquement et autres “, résume le préfet de la MTC de Bellechasse, Luc Dion.

Pour le préfet de la MRC de la Nouvelle-Beauce, Gaétan Vachon, c’est la poursuite des démarches qui avaient déjà été engagées. ” On fait la phase 1 qui est le bâtiment comme Bellechasse. La phase 2 devrait permettre de trouver une solution beaucoup moins dispendieuse et qui fera le travail. Sur l’entente avec la ville de Québec, aussitôt que nos usines seront en marche, Québec prendra nos matières putrescibles, le temps que l’on soit réorganisé dans notre phase 2 “, ajoute-t-il.

Échéancier imprévisible

Les deux MRC poursuivent ainsi leurs démarches dans le but de pouvoir ériger les bâtiments devant abriter leur tri-robotisé respectif. Si la MRC de Bellechasse est toujours en attente de son certificat d’autorisation, en raison d’enjeux de ventilation dans ledit bâtiment, la MRC de la Nouvelle-Beauce entend elle aussi progresser dans cette démarche. ” La prochaine étape sera d’avoir la finalité des plans, possiblement en 2026, et lorsque nous aurons toute l’information, il faudra aller en appel d’offres. On verra ensuite ce que ça va coûter. Tant que nous n’aurons pas l’appel d’offres final, nous ne prendrons pas de décision. “

Si les démarches sont longues, remplies de surprises et coûteuses, les deux MRC estiment toujours que le tri robotisé était le bon choix pour assurer le traitement de leurs matières organiques. ” Il est vrai que ça a été long avec nos plans, les certificats d’autorisation de l’Environnement ont aussi nécessité du temps. Si nous n’avions pas été sûrs de notre affaire, nous aurions reculé. Les robots sont évolutifs et peuvent faire plus que de ramasser les sacs mauves, les presses vont possiblement nous permettre d’augmenter la durée de vie de nos sites d’enfouissement. C’est là où il y a des économies majeures à réaliser “, confie Gaétan Vachon en terminant.