Travailleurs étrangers temporaires: la CCINB exige un moratoire

EMPLOI. À l’occasion de leur grande rencontre annuelle, qui a eu lieu à Rivière-du-Loup ce mardi 17 juin, la Chambre de commerce et d’industrie Nouvelle-Beauce (CCINB) et la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) ont interpellé les gouvernements afin d’exiger une fois de plus un moratoire immédiat sur les restrictions au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) imposées depuis l’automne dernier.
Depuis près d’un an, les entreprises perdent graduellement des travailleurs face à leur incapacité de renouveler leur permis de travail. Aux dires des deux organisations, cette perte de talents indispensables fait pression sur la chaîne de valeur des entreprises et les force à réduire leurs activités.
« Cette grande rencontre des chambres de commerce de partout au Québec nous permet de constater sur le terrain les dégâts déjà causés aux entreprises par les restrictions au PTET depuis près d’un an. Les gouvernements doivent le constater à leur tour et rétablir le programme tel qu’il était avant septembre 2024. Ils doivent éviter que la situation des entreprises ne se détériore davantage dans le contexte économique difficile. Ils ont une responsabilité face aux PME du Québec », a affirmé Véronique Proulx, présidente-directrice générale de la FCCQ.
De plus, selon un sondage de la FCCQ, 64 % des répondants indiquaient devoir refuser des contrats, réduire leur production ou fermer un quart de travail si leurs travailleurs étrangers temporaires (TET) actuellement au travail devaient quitter.
« En Chaudière-Appalaches, où le taux de chômage s’élève à seulement 3,4 %, soit le plus bas au Canada, nos entreprises font face à une rareté de main-d’œuvre criante. Le recours aux travailleurs étrangers temporaires devient donc essentiel pour assurer la continuité et la croissance de leurs activités », a appuyé Marie-Christine Lavoie, directrice générale de la CCINB, d’avis que les gouvernements doivent impérativement prendre des mesures concrètes pour aider nos entreprises à retenir une main-d’œuvre déjà formée et bien intégrée. (H.L.)