Mois de l’Histoire des Noirs: s’impliquer pour changer les choses
SAINTE-MARIE. Le Centre d’aide aux personnes immigrantes et leurs familles (CAPIF) et ses partenaires convient la population à prendre part à la quatrième édition du Mois de l’histoire des Noirs en Beauce. Le lancement du rendez-vous annuel a eu lieu le samedi 1er février dernier à la Galerie d’art de Sainte-Marie, sous le thème « Découvrir la Beauce, parcours des Afro-Canadiens ».
En effet, depuis sa création au Québec en 2007, le mois de février tend à mettre en valeur la contribution positive de la communauté afro descendante dans le développement de la province et du Canada.
« J’ai le plaisir de voir l’initiative grandir année après année. Profitez de la diversité des activités! », a lancé Claude Hervé Kouassi, fondateur et directeur général du CAPIF, en remerciant ses collaborateurs.
Le porte-parole de cette quatrième édition est Patrick-Antoine Nlep, enseignant de sociologie au Cégep de Beauce-Appalaches. Notamment, M. Nlep a souligné être en train de développer une certaine collaboration entre l’événement et le Cégep. Pour débuter, une exposition sera présentée du 15 au 28 février au campus de Saint-Georges.
« Je vais essayer d’être un porte-parole à la hauteur du Mois de l’histoire des Noirs », est-il reconnaissant.
Célébrer, c’est important!
Lors du lancement, un panel de discussion a permis d’en apprendre davantage à propos de l’importance de célébrer le Mois de l’histoire des Noirs.
« Il y a eu une grande évolution depuis 25 ans, mais je suis encore assez déçue de notre présence. Les Noirs forment 3,5 % de la population canadienne et 4 % de la population québécoise, mais on n’est pas présents dans les événements. Notre plus gros défi est de prendre notre place de façon très sérieuse. Nous vivons des micro-agressions chaque semaine. Si on laisse aller, notre image collective ne changera jamais. […] Il faut avoir une vision collective à long terme. Il faut que l’on ait une représentativité dans toutes les sphères de la communauté », a affirmé Lysiane Randria, originaire du Madagascar et aujourd’hui propriétaire de cinq entreprises.
« Le premier Noir est arrivé au Québec en 1629. Sa famille est encore plus de souche que les Québécois de souche. Le Québec, c’est à nous aussi! […] Le Mois a été créé pour se conscientiser. Il faut connaître notre histoire, et sans conscience, on ne change pas les choses. Je crois en l’action collective. Aujourd’hui, il y a 23 000 Noirs à Québec. Si nous ne faisons rien pour nos jeunes, dans 50 ans ou 100 ans, nous serons encore en train de nous plaindre. Commencez du bénévolat, créez-vous un réseau… C’est important d’être aux tables où se prennent les décisions », a déclaré Mbaï-Hadji Mbaïrewaye Emmanuel, fondateur de la Table de concertation du Mois de l’histoire des Noirs de Québec et président du Conseil Panafricain du Québec.
« Il ne faut pas avoir peur de dire qu’on est Noirs et qu’on participe à l’économie d’ici. […] Faisons du Mois de l’histoire des Noirs une belle activité jusqu’au bout. Impliquez-vous! », a quant à elle invité Élima Diabong, cofondatrice de l’organisme Liaison Femmes Immigrantes Chaudière-Appalaches et modératrice de la soirée.
Au programme
8 février – 13 h à16 h – Atelier « Tricotons ensemble » avec le Cercle des Fermières – Bibliothèque Honorius-Provost de Sainte-Marie
15 février – 18 h à 23 h – Soirée gala de la diversité et du vivre-ensemble – Centre récréatif de Sainte-Marie (Billets: https://shorturl.at/9dlMK)
16 février – 12 h – Tournoi de soccer intérieur – Centre Caztel de Sainte-Marie
22 février – 5 à 7 – Soirée réseautage – Dépanneur Mokolo de Saint-Georges
Jusqu’au 28 février – Exposition d’œuvres artistiques et de personnages historiques – Bibliothèque Honorius-Provost de Sainte-Marie