Le CSSBE prête à offrir le cours Culture et citoyenneté québécoise
ÉDUCATION. Alors que la Fédération des syndicats de l’enseignement – Centrale des syndicats du Québec (FSE-CSQ) déplore le manque de formations et d’outils du nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise, Québec affirme que tout est en place pour l’implantation du programme dès l’automne 2024. Mais qu’en est-il des enseignants du centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin (CSSBE)? Le journal s’est entretenu avec Stéphane Boulanger, directeur des Services éducatifs, pour faire un état de la situation.
Les formations sont offertes depuis plus d’un an et demi au CSSBE. Elles ont été intensifiées au cours des derniers mois, autant du côté du primaire que du secondaire, avec des journées complètes de formations dirigées par les conseillères pédagogiques du CSSBE. Des formations virtuelles, autant en direct qu’en différé, ont été rendues disponibles dernièrement par le ministère de l’Éducation.
Aucune problématique n’a été relevée pour le moment concernant un pourcentage peu élevé de participation aux formations. « Je n’ai pas eu d’éléments comme quoi la participation n’était pas présente. Au contraire, autant au primaire qu’au secondaire, les enseignants étaient présents aux formations. Il est important de spécifier que l’on offre surtout de l’accompagnement hors formation s’il y a des questionnements par exemple pour le moment. »
« Principalement, ce qui est ressorti, comme dans les autres médias, c’est au niveau du deuxième cycle du secondaire. Il n’y a pas de maison d’édition qui a du matériel d’édition pour la rentrée scolaire 2024-2025. En revanche, nos conseillères pédagogiques travaillent pour répertorier tout le matériel qui pourrait être utilisé, car certaines écoles au Québec ont servi de projet pilote dans la dernière année. On demeure à l’affût à ce qui se passe ailleurs », ajoute-t-il lorsque questionné sur la qualité des formations et des outils offerts.
Le directeur des Services éducatifs explique qu’aucune classe n’a fait partie de ce projet pilote pour l’ensemble de l’année. « On a voulu être prudent, se laisser le temps de s’approprier les contenus du nouveau programme cette année. On sait tout de même que des expérimentations, surtout au secondaire, ont été faites en lien avec des thématiques et abordées dans le cadre du cours de CCQ, sans que ça soit officiellement le cours dans son entièreté. »
Un second report à prévoir?
La FSE-CQS, représentant le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière, demande au gouvernement la prolongation de l’implantation facultative du cours CCQ pour une année supplémentaire afin d’assurer sa réussite. Selon des statistiques fournies par la fédération, seulement 45 % des enseignants ont reçu une formation et 81 % des répondants considèrent qu’ils ne sont pas suffisamment formés et outillés pour enseigner le programme dans quelques mois seulement.
Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville mentionne que l’objectif est toujours d’implanter le cours dès l’automne prochain. Le gouvernement avait accepté de retarder la mise en place obligatoire du programme d’un an, à l’année scolaire 2024-2025, à la demande des syndicats. « Plusieurs écoles l’offrent déjà. Le personnel a tous les outils en main pour se former d’ici la prochaine rentrée. Près de 25 formations en ligne ont été réalisées. Elles sont disponibles en tout temps sur le web et elles se poursuivront l’an prochain », a-t-il écrit sur son compte X.
Le cours CCQ viendra remplacer le programme d’études Éthique et culture religieuse. Le contenu du programme a été révisé pour les étudiants de six années du primaire et quatre années du secondaire. Le contenu de la formation intégrera différents thèmes, dont la participation citoyenne et démocratie, l’éducation juridique, l’écocitoyenneté, l’éducation à la sexualité, le développement de soi et des relations interpersonnelles ainsi que la citoyenneté numérique.