Le CISSS de Chaudière-Appalaches annonce d’autres mesures

SANTÉ.  Le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Chaudière-Appalaches estime avoir réussi à limiter ses dépenses et minimiser au maximum les impacts sur les services aux usagers, malgré l’abolition de 122 postes avec titulaires, annoncée vendredi dernier.

Ainsi, parmi ces 122 postes, 13 postes de gestionnaires se voient abolis, pour 2,4 % des effectifs totaux de gestionnaires, et 109 autres parmi le personnel syndiqué pour 0,7 % des effectifs de personnel syndiqué. Le CISSS de Chaudière-Appalaches a réalisé ses travaux avec l’objectif objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire pour l’année 2024-2025.

Ces compressions s’ajoutent à celles de novembre dernier, alors que l’organisation avait choisi de ne pas réafficher 330 postes après une période d’évaluation, explique Renée Berger, directrice générale adjointe Performance, Soutien et Administration au CISSS de Chaudière-Appalaches. « À l’automne, des postes vacants avaient été supprimés, car ils étaient en surplus dans l’organisation, en surplus du budget des directions.

Les postes de gestionnaires qui sont abolis ne sont pas en proximité avec les équipes sur le terrain, explique Mme Berger. » Ce sont généralement des cadres-conseils qui seront des adjoints à des directions ou en déploiement d’une politique transversale. Neuf de ces postes sont sur le secteur Alphonse-Desjardins (Lévis) et quatre au siège social de Sainte-Marie », précise-t-elle.

Chez le personnel syndiqué, 66 postes touchés se situent dans le secteur Alphonse-Desjardins, 22 dans Montmagny-L’Islet, 17 en Beauce-Etchemins et 17 dans la région des Thetford. Les différentes fonctions d’infirmières représentent 22 des postes touchés, 48 postes touchent des fonctions comme aide de service, agents de sécurité ou préposés aux bénéficiaires, 13 emplois supprimés visent l’administration et 26 touchent des agents de ressources humaines, de planification ou des éducateurs spécialisés ou des technologues en médecine nucléaire. Plus de la moitié des postes se retrouvent dans les CHSLD.

Un jeu de chaise musicale ?

Le syndicat local du SQEES-FTQ avait affiché ses inquiétudes, plus tôt cette semaine, prévoyant que des suppressions de postes mettaient en péril l’avenir des soins offerts à la population de la région. « Les travailleuses et les travailleurs visés par ces compressions constituent la base indispensable de notre système de santé. Ils assurent des services essentiels, souvent invisibles, mais cruciaux, pour garantir des soins de qualité », expliquait Karine Hudon, présidente du syndicat local du CISSS-CA affilié au SQEES-FTQ.

Sur ce sujet, Mme Berger affirme que les impacts des coupures n’auront pas de conséquences sur les services. « Les effectifs que l’on abolit étaient en surplus de la structure budgétaire et que nous avions mis en place lors de la pénurie de main-d’œuvre. On mettait en place des mesures de rétention plus agressive et de surdotation pour pourvoir à nos postes ou quarts de travail vacants. Tout ça était en sus de notre structure budgétaire. On revient à nos ratios de base, tout simplement », assure-t-elle.

La plupart des employés touchés se verront offrir un autre emploi, sur un quart de travail différent ou dans un autre service, indique Mme Berger. On précise que les opportunités sont grandes au sein de l’organisation alors que plus de 300 postes sont disponibles actuellement et 650 le seront à la prochaine vague d’affichages internes qui se tiendra en février prochain.

« Les postes disponibles sont déjà financés dans notre budget. Ce que l’on souhaite, c’est de voir les personnes touchées par les suppressions appliquer sur les postes déjà financés, qui sont au budget. Par exemple, des postes de soir ou de nuit qui ne trouvent pas preneur et qu’on doit combler par du temps supplémentaire et d’autres types d’emploi. Nous avions aussi des activités de trop, pour lesquelles il n’y avait plus de financement. »

Cela dit, le CISSS Chaudière-Appalaches ne sait combien d’employés il pourra retenir à la fin, mais assure vouloir garder tout son personnel déjà recruté. L’organisation assure que ses démarches visent à assurer la pérennité de ces économies. « Il y a davantage d’heures travaillées cette année qu’à pareille date l’an dernier. Dans certains cas, l’économie ne se réalisera pas en totalité cette année. Il y a des mesures qui ne payeront pas à court terme. On vise la pérennité en 2025-2026 », indique-t-elle en terminant.