François Bonnardel de passage en Beauce-Etchemins

SÉCURITÉ. Le ministre de la Sécurité publique du Québec, François Bonnardel, était de passage dans la région, le 17 décembre dernier, pour annoncer le déploiement à venir du 911 prochaine génération et du centre CAUCA de Saint-Georges, spécialisé dans les demandes d’interventions d’urgence et municipales, 

Le projet intégrera la nouvelle technologie à ses services. Celle-ci sera mise en place d’ici le 4 mars 2025. Les utilisateurs continueront à loger des appels, mais ils pourront aussi acheminer des vidéos et des messages textes au centre d’appel. 

« Tout nouveau centre d’appel devra prendre ce virage et CAUCA de Saint-Georges est déjà prêt. On a déjà versé des sommes considérables de 2,7 M$ dans ce projet », souligne François Bonnardel, qui faisait une tournée de fin de session dans la région.

Lutte concertée contre la violence

Le ministre Bonnardel a également profité de son passage dans la région pour rencontrer des élus municipaux et les responsables de différents postes de la Sûreté du Québec (SQ) de la Beauce, des Etchemins et de Bellechasse. Il était notamment à Lac-Etchemin avec la députée Stéphanie Lachance en après-midi.

Ils ont effectué un bref retour sur les nombreux événements de violence armée qui ont frappé la région Chaudière-Appalaches au cours de la dernière année, en plus d’échanger sur différents sujets tels que les services incendie dans les petites localités, la facturation pour les services de la Sûreté du Québec, ainsi que les services frontaliers, quelques localités etcheminoises ayant une frontière directe avec les États-Unis, ou encore de la desserte cellulaire.

Lors d’une mêlée de presse tenue au poste de la Sûreté du Québec des Etchemins, M. Bonnardel s’est réjoui du ton des discussions entre les parties impliquées et s’est fait rassurant quant aux événements de violence survenus au cours de la dernière année et qui ont frappé la région Chaudière-Appalaches de front.

« On a permis aux élus de poser des questions sur la situation des 12 derniers mois. C’est un combat qui ne sera peut-être jamais gagné, mais c’est un combat que les policiers sont prêts à livrer avec les effectifs dont elle aura besoin et avec les outils qui sont mis à sa disponibilité. Les hausses de criminalité, ça se fait souvent par cycles. C’était très élevé en début d’année et c’est un peu plus tranquille actuellement. On va espérer que ça va le demeurer », mentionne le ministre.

Se disant tout de même secoué de la résurgence des événements de violence armée qui ont eu cours lors de la dernière année, « événements qui ont pu amener la population à être inquiète », selon ses propos, il s’est félicité des résultats de l’Opération Scandaleux, la plus importante depuis la guerre des motards, lancée en février et qui a été menée conjointement par la SQ, en collaboration avec les services de police des villes de Québec, Lévis et Saguenay.

Le ministre Bonnardel a pris en exemple les événements de Frampton qui, selon lui, « ont frappé l’imaginaire des gens avec la présence de jeunes de la région de Montréal recrutés par des gangs de rue pour venir faire le sale boulot pour eux. »

Dans ce même état d’esprit, il est d’avis que la situation est sous contrôle pour le moment en Chaudière-Appalaches, saluant le travail des policiers qui ont déployé, sur le terrain, les effectifs nécessaires quand cela comptait.

Présence dans les écoles

Dans la même veine et bien au fait de l’intérêt grandissant des groupes criminalisés pour des régions comme la nôtre, le ministre Bonnardel s’est réjoui de la présence grandissante des policiers dans les écoles secondaires de la région, saluant leur travail « à prévenir la petite criminalité qui peut devenir de la moyenne ou de la grande criminalité si on ne s’y attaque pas rapidement. »

Cet avis était partagé par la députée de Bellechasse, Stéphanie Lachance. « Je ne savais même pas, en tant qu’élue, qu’ils pouvaient être aussi présents dans nos établissements scolaires. En faisant de la prévention, on peut éviter beaucoup de situations dramatiques et c’est très positif », a-t-elle indiqué.

Toujours selon le ministre, il y aurait suffisamment de policiers affectés aux enquêtes pour le moment. « Pour le poste de Lac-Etchemin, par exemple, on peut parler d’invasions de domicile, de vols dans les résidences secondaires, cabanons et cabanes à sucre, ou encore de violence conjugale qui est aussi très élevée. Dans des dossiers d’homicides comme celui de Saint-Anselme, le nerf de la guerre demeure le partage de renseignements entre corps policiers, et nos agents sur le terrain sont au fait de cela. »

Loi anti-bunker

Invité à revenir sur les événements de Frampton, la saisie du repaire des Hells Angels à cet endroit et la rumeur voulant qu’un nouveau repaire puisse éventuellement être aménagé du côté de Saint-Léon-de-Standon, il s’est dit rassuré de voir que les policiers suivaient la situation de près et invite les municipalités à se doter d’un règlement anti-bunker ou mettre à jour celui qu’elles auraient déjà adopté, advenant que ce soit le cas.

Le maire de Saint-Léon, Bernard Morin, a mentionné que sa municipalité s’était déjà dotée d’un tel règlement par le passé et qu’il entendait, avec les membres du conseil municipal, étudier celui-ci au retour des Fêtes afin de le mettre à jour, le cas échéant. Le maire de Lac-Etchemin, Camil Turmel, a précisé lui aussi que sa municipalité s’attaquerait à cette question dès le début du mois de janvier.

Avec la collaboration de Marie Edith Roy