Des jeunes découvrent le travail maraîcher

AGRICULTURE. Conçue par AGRIcarrières, l’initiative provinciale Jeunes à la ferme immerge ses participants en milieu agricole avec une formation sur le terrain. L’un des cinq programmes offerts, Jeunes maraîchers, accueillait son premier groupe de Chaudière-Appalaches le samedi 21 juin à Saint-Georges.

« Notre région présente des formations Jeunes trayeurs [production laitière] depuis longtemps. Avec le dynamisme agricole en Chaudière-Appalaches, on cherche à valoriser plus de métiers auprès des jeunes. Ces activités sont financées par AGRIcarrières et les syndicats locaux de l’UPA, qui ont démontré une belle ouverture », mentionne Sandy Roy, répondante en formation agricole pour la Fédération de l’UPA de Chaudière-Appalaches.

L’activité rassemblait dix participants, huit garçons et deux filles, aux entreprises maraîchères Les jardins de Jean-Christophe et Fraisière Bourque. L’entrepreneur Jean-Christophe Bourque-St-Hilaire était enthousiaste de diriger cette formation dans ses installations.

« Quand j’ai décidé de démarrer Les jardins [de Jean-Christophe], beaucoup de gens m’ont aidé à me lancer et à me faire découvrir les bases du maraîcher. J’ai aussi étudié pour devenir enseignant. De transmettre mes connaissances et de redonner aux jeunes, c’était logique », explique celui-ci.

Qu’apprend-on ?

L’immersion comprend 40 % de notions théoriques et 60 % d’aspects pratiques. Dans ce tour d’horizon maraîcher, les jeunes ont appris les étapes essentielles liées à la production maraîchère. Que ce soit le travail dans les champs et en serre, la préparation et l’entretien des sols, la récolte, le triage ou les notions de santé et de sécurité au travail, Jean-Christophe se faisait un devoir d’impliquer les participants.

« Chez nous, il y a beaucoup de diversité dans les produits cultivés. Ça inclut donc d’autres diversités dans les insectes, mauvaises herbes, rotations de culture, les maladies, etc. […] Ils apprennent comment pousse la plante et la voient différemment de ce qui est vendu à l’épicerie », dit-il.

Tout au long de la journée, Jean-Christophe Bourque-St-Hilaire restait agréablement surpris par le travail et la curiosité des jeunes maraîchers. « Ils avaient une grande minutie. On pense souvent à la machinerie dans le maraîcher, mais ici, 95 % du travail se fait à la main », rappelle-t-il.

Maya Mathieu, participante de Saint-Georges, dresse un bilan positif de l’expérience. « J’aime la nature et jardiner. Je voulais apprendre de nouvelles choses. C’est vraiment hot comme activité et ça passe vite. C’est beaucoup d’ouvrage et physique comme métier », admet-elle.

Trouver un emploi

La formation gratuite d’un jour, au-delà d’initier les jeunes à l’agriculture, incite ces derniers à trouver un emploi étudiant dans le domaine. Le Centre d’emploi agricole (CEA) peut les aider en ce sens.

« C’est une expérience à répéter [Jeunes maraîchers]. Ce printemps, on avait quatre groupes pour Jeunes acériculteurs. C’était notre première fois. Le programme Jeunes mécaniciens sera bientôt offert ici », conclut Mme Roy.