Des affaires de feu… grâce à la viande fumée!
AFFAIRES. Il y a quelques années, face à un surplus de stock à écouler, David Saint-Hilaire de l’entreprise St-Hilaire de Sainte-Marguerite s’est retrouvé devant un choix déchirant: baisser les bras ou se retrousser les manches…
Passionné par son travail, et surtout, fort des nombreux contacts qu’il a réalisé au fil des ans au sein de communautés africaines et d’Amérique latine, le distributeur grossiste de produits ethniques a décidé de se tenir debout pour affronter l’adversité. Aujourd’hui, la tempête s’est calmée et son entreprise arrive à augmenter sa production de jour en jour.
« En affaires, ça prend des contacts humains. On ne peut pas mettre des numéros sur tout. Il ne faut pas non plus se mettre des barrières de couleur ou de religion. Il faut toujours être ouvert », a commenté le propriétaire.
Ainsi, ses employés et lui ont développé toute une variété de viandes fumées artisanales: queue de bœuf, croupion de dinde, pied de porc, peau de bœuf, mouton, chèvre, poule, etc.
« Je n’ai jamais aimé le chemin facile. C’est un marché toujours en mouvement, mais j’ai su m’adapter. J’ai développé une saveur, une identité. Je m’amuse! J’aime sauter sur les opportunités de valoriser les produits et je ne manque aucune occasion de partager. J’aime m’associer aux valeurs de famille, de proximité et de respect que véhiculent mes clients. Nous avons tous beaucoup à apprendre des personnes immigrantes », a-t-il poursuivi.
Un peu d’histoire
Tout a commencé en 1939, alors que son grand-père Télesphore St-Hilaire fonde un abattoir à Saint-Sylvestre. Son fils Gaston a repris le tout en 1974, avant de vendre la compagnie à ses fils Louis et David en 2001. En 2012, ce dernier a racheté les parts de son frère. En 2019, Les viandes St-Hilaire s’installe dans les anciens locaux des Fumets Sylvestre à -Sainte-Marguerite. Il y a quelques semaines, l’entreprise a été rebaptisée pour devenir plus simplement: St-Hilaire. Pour la suite, il faut savoir que la quatrième génération est pour ainsi dire assurée, car le fils de -David est d’ores et déjà impliqué dans la production…
Par ailleurs, un nouveau fumoir prendra place dans l’usine à compter du mois de janvier. L’investissement permettra de produire en une journée ce qu’elle fait actuellement en une semaine, en plus d’assurer à son propriétaire un meilleur contrôle de sa production.
« Je suis fier de voir que nous avons des entreprises comme ça chez nous. Ils ont une belle intelligence d’affaires. Ils sont impressionnants », a commenté à leur attention Jérôme Leclerc, conseiller aux entreprises pour -Développement économique Nouvelle-Beauce.