Chaudière-Appalaches se démarque toujours
AFFAIRES. Investissement Québec s’est impliqué dans plus de 350 interventions financières, pour un financement approchant les 400 millions de dollars en Chaudière-Appalaches au cours de la dernière année. Cette implication a mené à la réalisation de projets d’une valeur dépassant les 1,1 milliards de dollars.
Sommairement, l’organisation a réalisé 125 accompagnements stratégiques, technologiques et à l’exportation dans la région et près de 200 accompagnements à l’international ont mené à des exportations de plus de 355 millions de dollars, indique le directeur régional d’Investissement-Québec en Chaudière-Appalaches, Maxime Dionne, qui dirige une équipe de 11 personnes et pouvant atteindre une cinquantaine de manière indirecte.
« Nous avons plus de 20 % en volume. À date, nous sommes à près du double de ce que nous avons fait l’année dernière. Il est vrai qu’il y a des cycles à l’économie en raison des taux d’intérêt où des projets peuvent être sur la glace ou reportés, mais ça n’a pas semblé ralentir les initiatives chez nous », remarque-t-il.
D’ailleurs, il observe que Chaudière-Appalaches se démarque toujours des autres régions de la province. « Il y a toujours eu plus de dynamisme ici que dans d’autres régions. En termes de projets, d’investissements, malgré que la région soit surtout manufacturière, l’économie y est variée. Oui il y a beaucoup d’entreprises manufacturières, mais là aussi c’est varié. Ce n’est pas concentré dans deux ou trois secteurs. »
M. Dionne remarque même une certaine effervescence dans la région. « Il y a des projets partout. Ce n’est pas concentré au niveau de Lévis ou du littoral. Notre moyenne d’implication avoisine 1,5 M$ de financement par projet. On ne prend pas plus de risque que les autres régions. Les entreprises sont assez exportatrices, c’est favorable quand le dollar américain est fort. Est-ce la diversification ? Peut-être. Ce serait à creuser. On remarque que les entreprises d’ici passent à l’action, malgré certains facteurs qui pourraient freiner leur développement. »
Il précise que l’implication moyenne de l’organisation se situe à entre 30 % et 35 % de la valeur des projets. « Il y a toujours d’autres partenaires financiers qui s’impliquent dans les projets. On ne fait rien seul, on se parle beaucoup et on partage le risque. On se complète assez bien. Dans des cas où ça va moins bien, nous sommes des partenaires, alors on peut aider l’entreprise à s’en sortir. »
Certains services davantage requis
Le service-conseil prend de plus en plus de place dans l’implication de l’organisation. « Une entreprise qui veut optimiser son usine, notre conseiller au niveau technologique est toujours impliqué, que ce soit pour l’innovation, la robotique, l’automatisation et autres. C’est une belle valeur ajoutée. »
M. Dionne vante également le volet exportation et international de l’entité. « Nous sommes dans 16 pays, ce qui permet d’aller chercher des contacts pour des entreprises qui souhaitent aller s’établir dans un pays pour minimiser les risques. »
Il indique que son organisation cherche toujours à distinguer les tendances et comment elle peut venir en aide aux entreprises de la région, surtout que la relève d’entreprise se fait plus rare, tout comme la main-d’œuvre dans certains domaines. Sa boule de cristal lui indique d’aller vers l’immigration et davantage d’automatisation. « 90 % des entreprises ayant fait affaire avec nous nous recommandent. On le dit à nos entreprises que les ressources humaines sont à un carrefour, tout comme les taux d’intérêt ou les devises pour celles qui exportent. C’est aussi ça notre rôle. »