Autocollants de la CSN aux bureaux de Luc Provençal
SANTÉ. L’opération de placardage du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches (CSN) a gagné le bureau du député de Beauce-Nord Luc Provençal, le jeudi 19 septembre dernier au soir, ou encore le vendredi 20 septembre au matin.
Pour le syndicat, la stratégie tend à dénoncer la croissance du privé dans le réseau de la santé et des services sociaux. Le message indique: « Pas de profits sur la maladie! Pour un réseau vraiment public. »
« Depuis quelques années, la santé est devenue une vraie business. Partout au Québec, il y a des entrepreneurs qui cherchent le meilleur modèle d’affaires pour s’enrichir grâce à la maladie. Ça ne peut pas durer. Pour la CSN, c’est clair que notre réseau de soins doit être public, accessible et gratuit », a indiqué Barbara Poirier, présidente du Conseil central par voie de communiqué.
Pour sa part, Nicolas Lefebvre Legault, conseiller à l’information pour l’organisation, a précisé qu’il arrive que « certains militants fassent preuve d’enthousiasme et débordent un peu du cadre prévu ». C’est d’ailleurs le cas ici, car ce sont des autocollants qui ont été posés dans les vitres. Néanmoins, il assure que M. Provençal n’était pas ciblé en particulier. L’action visait en fait tous les députés de la Coalition Avenir Québec.
« Ce qu’on remarque sur le terrain, c’est que les travailleuses de la santé sont contre le recours au privé, car ça entraîne des dynamiques de compétition dans un milieu qui devrait d’abord et avant tout se concentrer sur les soins », d’ajouter la présidente.
« Notre vision du privé en santé est claire: qu’il soit complémentaire au réseau public, dans le respect de l’universalité et de la gratuité des soins. Dire qu’on ouvre la porte au privé avec Santé Québec, c’est tout simplement faux. Rappelons que nous sommes le gouvernement qui s’est engagé à mettre fin aux agences dans le réseau. Déjà, près de 4000 personnes sont revenues vers le réseau public. Notre objectif est de renforcer le réseau public dans l’ensemble des régions, pour les patients québécois et pour le personnel qui y travaille », a tenu à soulever Stéphane Brown, attaché politique de Luc Provençal.