Simulation d’accident à Sainte-Marie

URGENCE. Une simulation d’un accident impliquant un autobus scolaire, a eu lieu le samedi 15 octobre dernier à Sainte-Marie, impliquant bon nombre de services d’urgence. L’objectif : se préparer pour un événement qui, espère-t-on, n’arrivera jamais.

La mise en place était d’ailleurs impressionnante et illustrait un autobus étant entré en collision avec une voiture, avec comme conséquences une scène d’accident nécessitant une intervention particulière. « Tous les éléments du service incendie sont touchés. La sécurité de la scène, la stabilisation des véhicules, nous avions 25 jeunes qui agissaient à titre de figurants dans l’autobus, des mannequins dans l’automobile, pour ensuite procéder au sauvetage des vies, en collaboration avec les ambulanciers », explique le directeur du service incendie de Sainte-Marie, Serge Fecteau.  

« L’autobus nous a été offert gratuitement par les Autobus Landry, car il devait se retrouver au recyclage. On s’est dit qu’il fallait en profiter, car c’est la première fois que ça nous arrive. Nous étions donc en alarme générale. On devait avoir une trentaine de pompiers sur place, en plus de la compagnie ambulancière Dessercom, la Sûreté du Québec et une compagnie de drones pour capter des images. »

Plusieurs impondérables avaient été imaginés pour ajouter quelques effets-surprises pouvant faire basculer l’intervention, ajoute M. Fecteau. « Il fallait d’abord une ligne d’attaque. Nous avons eu un début d’incendie au niveau des pneus avant du véhicule, jumelé aux cris des enfants dans l’autobus et des autres passagers, pour ajouter un effet plus réaliste, alors tout le monde devait être prêt afin de garder tout cela sécuritaire pour tout le monde. »

La simulation a duré environ 90 minutes et comportait plusieurs éléments potentiels d’un événement du genre. La préparation d’une telle simulation a nécessité beaucoup de préparation, avoue M. Fecteau. « C’est beaucoup d’heures. J’ai eu une belle collaboration de quelques officiers et des services ambulancier et policier. Ajouter à cela celle des enfants et leurs parents, sans leur implication, ce ne serait pas la même chose. Ils ont bien joué leur rôle. »

Croisé sur place, l’ex-directeur du service incendie, Claude Morin, était un spectateur attentif à la simulation. Lui aussi jugeait pertinente la tenue d’un tel exercice. « C’est une belle opportunité. Les exigences grandissantes au niveau des entreprises nous ont aidés, les pompiers, à pouvoir tenir des exercices du genre, de plus grande ampleur. Aujourd’hui, le fait de pouvoir tenir des exercices simultanément, les entreprises et les services d’urgence, les deux en profitent. »

Karine Bruneau, superviseure chez Dessercom, indique que des véhicules ambulanciers de Sainte-Marie, Saint-Joseph et de Saint-Sylvestre ont été mobilisés pour l’occasion. « C’est aussi un bon exercice pour nous, car ce sont des situations qu’on ne voit pas fréquemment, heureusement. Notre rôle est de préserver la vie en faisant un triage, en collaboration avec d’autres services et plusieurs ressources. Il faut le faire dans une certaine logistique pour ensuite quitter vers les hôpitaux », résume-t-elle.

Serge Fecteau précise que les pompiers s’entrainent régulièrement, sauf que certaines formations sont plus difficiles à prévoir. « Nous avons un certain nombre d’heures à consacrer à l’entrainement dans une année, en plus de certaines spécialités. On essaie d’avoir des séances plus spécialisées, à l’occasion. »