Jean-Marie Rodrigue demeure détenu

Jean-Marie Rodrigue a dû renoncer à son enquête sur remise en liberté, qui était prévue le lundi 8 février dernier au Palais de Justice de Saint-Joseph. En effet, la personne qui s’était portée garante de l’accusé a finalement choisi de faire volte-face.

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Mentionnons que son avocate Jessica Bernard avait d’abord demandé de reporter la date de l’enquête. À l’accusation, la procureure de la couronne Rachel Gagnon a cependant rappelé que l’individu avait déjà comparu les 9 et 12 novembre, ainsi que le 7 décembre. À son avis, le délai de deux mois aurait dû lui laisser le temps d’obtenir les garanties. « Les ressources judiciaires ne sont pas illimitées », a finalement tranché le juge Jean Asselin. Le commentaire a d’ailleurs fait plaisir à plusieurs personnes qui s’étaient déplacées à Saint-Joseph pour connaître le dénouement de l’affaire.

Quant à M. Rodrigue, il a indiqué à la cour qu’il n’avait pas d’autres alternatives. « J’ai des biens à fournir, mais ça ne se fait pas dans l’immédiat », a-t-il affirmé. Aussitôt dit, M. le juge a ordonné la détention de l’accusé. La suite des procédures sera connue le 11 avril prochain. En attendant, il lui sera interdit d’entrer en contact avec la trentaine de personnes liées à son dossier, exception faite de son épouse et de sa fille.

Rappelons que Jean-Marie Rodrigue, 61 ans, fait maintenant face à 79 chefs d’accusation pour des agressions sexuelles, voies de fait armées, voies de fait avec lésions et menaces de mort sur 13 victimes alléguées, dont des enfants âgés de moins de 10 ans. Les faits qu’on lui reproche seraient survenus entre 1983 et 1997 à Beauceville, Saints-Anges et Saint-Hyacinthe. Lors de son arrestation, il vivait au Nouveau-Brunswick sous une fausse identité, Mikhael Cohen, depuis au moins cinq ans.