Il plonge dans la rivière pour éviter l’alcotest

Même si les agents de la Sûreté du Québec avaient déjà en main le permis de conduire et les papiers d’assurance de Michael St-Hilaire, 29 ans de Saint-Alban (Portneuf), il a quand même tenté d’échapper à l’appareil de détection les policiers en se jetant dans la rivière Chaudière le dimanche 3 juillet dernier. La cascade lui a valu une peine de 18 mois de prison, le lundi 29 août dernier, au Palais de Justice de Saint-Joseph.

L’événement s’est produit à Scott, alors qu’il quittait le stationnement du Bar de l’O. En interceptant l’accusé, vers 1 h du matin, les policiers l’avaient informé qu’ils voulaient vérifier l’état de ses capacités. Dans l’attente, M. St-Hilaire a quitté les lieux au pas de course avant de plonger dans la rivière. « Ça ne sert à rien de courir, on connaît déjà votre identité », auraient crié les policiers. Après, ceux-ci avaient perdu la trace de l’individu.

Craignant d’abord la noyade, environ quatre heures plus tard, un autre agent avait repéré un homme qui marchait sans souliers sur le bord du chemin, près du Bistro Billard 8. Rapidement identifié, il a été accusé d’entrave, de conduite avec les facultés affaiblies et également de vol, car après la baignade, il avait dérobé des vêtements secs dans un cabanon.

À sa défense, son avocate Caroline Rouleau a soulevé qu’il n’avait volé aucun des objets de valeur qui se trouvaient dans le cabanon, et qu’il était ouvert à suivre une thérapie pour le débarrasser de sa dépendance à l’alcool: la cause de toutes ses histoires judiciaires selon elle.

« On aurait pu penser qu’il avait autre chose à se reprocher qu’une conduite avec les capacités affaiblies », s’est quant à lui questionné le procureur de la couronne Nicolas Champoux. Eh bien non, si ce n’est que l’homme était en probation au moment du plongeon. En mai 2015, il avait en effet été reconnu coupable d’une dizaine de chefs d’accusation, dont de vol d’alcool, de possession simple de stupéfiants et de bris d’engagement. À sa peine avait alors été attachée une probation de trois ans.

Ainsi, considérant le temps passé en détention provisoire, Michael St-Hilaire retrouvera sa liberté dans 15 mois. À sa sortie de prison, il lui sera interdit de conduire pendant 12 mois. Enfin, une probation de trois ans avec un suivi de 18 mois suivront.