Grève des concessionnaires : Sylvain Cliche envoie trois mises en demeure

FAITS DIVERS.  > Propriétaire de Cliche Auto Ford à Vallée-Jonction et Thetford Mines, Sylvain Cliche n’a pas apprécié un geste commis par des syndiqués en grève chez Saint-Georges Ford.

Devant leur roulotte, ils ont installé quatre mannequins avec des t-shirts de Cliche Auto Ford représentant Sylvain Cliche, sa femme et ses deux enfants.

Un mannequin se trouvait déjà sur le terrain depuis plusieurs semaines, mais il portait un t-shirt de Cliche Auto Ford seulement depuis la mi-mai.

«Quand j’étais propriétaire, les négociations n’avançaient pas, mais tout fonctionnait bien et on était de bonne foi. J’ai vendu le concessionnaire au Groupe Couture en novembre dernier, soit avant que soit déclenchée la grève. Le Groupe Couture savait que la tenue d’une grève était possible», affirme Sylvain Cliche.

Lorsqu’on l’a informé qu’un mannequin arborait un t-shirt aux couleurs de l’ancien nom du concessionnaire, Sylvain Cliche a contacté personnellement deux grévistes qu’il ne tient pas à identifier.

«Ce sont des gars avec qui j’ai travaillé lorsque je possédais le concessionnaire. Par texto et avec un message sur une boîte vocale, je leur ai demandé de retirer le t-shirt, car je n’ai rien à voir dans la grève. Au lieu de m’écouter, ils ont empiré la situation», dit celui-ci.

Par l’entremise d’une avocate, Sylvain Cliche a envoyé le 22 mai une mise en demeure aux deux syndiqués, ainsi qu’au Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ) affilié à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD).

«Je n’aurais pas dû passer par les grévistes au lieu du syndicat, mais là, c’était devenu insensé. Ça ne passe pas, car on s’attaque à ma famille», dit Sylvain Cliche.

Retrait

Conseiller syndical à la CSD, Gilles Prud’homme a confirmé la réception des mises en demeure. Les t-shirts ont été retirés le soir du 22 mai, les quatre mannequins étant cependant demeurés en place.

«J’ai parlé aux syndiqués en soirée. Ça a été un malentendu. Le but des grévistes était de se faire entendre. Malheureusement, les autres t-shirts qu’on a installés ont été vandalisés dans la nuit», mentionne-t-il.

Déclenchée en novembre 2017, la grève touche 62 travailleurs du SNEGQ chez Saint-Georges Ford, GM Saint-Georges et Kennebec Dodge Chrysler, ainsi que Drouin & Frères à Sainte-Marie (Chevrolet/Buick/GMC).

«Les dernières négociations (9 mai) ont été très brèves. Les patrons nous ont simplement souhaité un bel été», dit Gilles Prud’homme.