Fin du voyage pour un malfaiteur malhabile

Le Joselois Emmanuel Giguère a comparu le mercredi 28 octobre dernier au Palais de justice de Saint-Joseph. Il a plaidé coupable à la dizaine de chefs d’accusation qui pesaient contre lui et a été condamné à huit mois de prison.

Ce qui a été qualifié à la cour de « mauvaise passe » a commencé pour lui le 28 mai dernier, alors qu’il a dérobé une carte de crédit pour acheter des biens dans une boutique électronique de Saint-Joseph ainsi qu’une boutique érotique de Notre-Dame-des-Pins. Il a cependant pu être retracé puisqu’il a dévoilé sa réelle adresse au moment de la facturation.

Deux jours plus tard, il a volé un Ford Escape à Saint-Joseph d’une valeur de 30 000 $. Le véhicule a été retrouvé le 6 juin à Drummondville, avec son passeport à l’intérieur. Il a d’ailleurs tenté de s’emparer exactement de la même voiture deux mois plus tard. Cette fois, le Ford Escape a été retrouvé à Vallée-Jonction non loin de chez son grand-père, avec deux pièces d’identité à l’intérieur.

Entretemps, il a volé de l’essence le 9 juin à Tring-Jonction, le 16 juin à Saints-Anges et le 2 août à Saint-Mathieu-de-Beloeil. Chaque fois, il a offert un chèque sans fonds en présentant une carte d’identité.

« Il serait temps de prendre de la maturité. Les peines ne peuvent pas aller en diminuant », a prononcé la juge Chantale Pelletier. Se disant sincèrement désolé, M. Giguère a soulevé que son expérience d’emprisonnement depuis le 5 août a été très désagréable, avec entre autres une « tape sur la gueule » de la part d’un autre détenu. « La prison, ce n’est pas une place à être », s’est-il rendu compte.

De son côté, Mme Pelletier espère justement que cette expérience lui servira de leçon. Ainsi, Emmanuel Giguère a été condamné à huit mois de prison, moins le temps déjà passé en détention provisoire. Au 28 octobre, il lui restait donc 113 jours à passer derrière les barreaux. Après coup, il sera en probation pendant deux ans.

 

Il reviendra à la cour le 12 novembre afin de faire face à un dernier chef d’accusation, car il avait en sa possession un comprimé de méthamphétamine lors d’une des arrestations. Il est toutefois fort probable que ce dernier chef soit retiré de son dossier.