Mécanicien mort à Rouyn: la CNESST conclut à une méthode de travail improvisée

MONTRÉAL — La CNESST conclut que c’est le recours à une méthode de travail improvisée pour soulever une plateforme qui a mené au décès d’un mécanicien à l’emploi de l’entreprise Rouyn Asphalte, à Rouyn-Noranda en mai dernier.

Le travailleur devait procéder à des travaux préparatoires en vue d’un changement d’huile du rouleau compacteur. Pour ce faire, il a utilisé une rétrocaveuse pour lever et maintenir en place une plateforme, à l’aide d’une chaîne et d’un crochet, en passant par une ouverture sur le dessus de cette plateforme.

Quelques minutes avant son décès, il avait expliqué à un collègue la façon dont il entendait procéder pour lever la plateforme, en utilisant un trou sur le dessus de la plateforme.

Après avoir procédé ainsi, il est descendu de la rétrocaveuse et a placé le haut de son corps sous la plateforme pour effectuer des vérifications.

C’est alors que la plateforme qu’il avait soulevée s’est décrochée et est tombée sur lui, ce qui lui a infligé des blessures mortelles, conclut la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) dans son rapport.

La CNESST note aussi que les barrures mécaniques censées être installées lors d’un levage de plateforme n’avaient pas été utilisées.

À la suite de l’accident de travail, la Commission a exigé que l’employeur élabore une procédure de travail sécuritaire pour l’entretien du rouleau compacteur, «qui inclut le contrôle des énergies».

Elle a aussi exigé que l’employeur élabore une procédure sécuritaire pour ce genre de travaux.

La Commission a aussi exigé que l’employeur offre une formation à ses travailleurs portant sur le contrôle des énergies lors de travaux d’entretien et de réparation d’équipements mobiles.

L’employeur s’est depuis conformé à ces exigences et l’utilisation des équipements a de nouveau été autorisée, indique la CNESST.

La Commission précise qu’elle transmettra ses conclusions au ministère des Transports du Québec, à des associations paritaires du secteur, à Bitume Québec et à l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec pour éviter qu’un tel accident se reproduise.