Peut-on espérer un tournage X-Men en Chaudière-Appalaches?
CINÉMA. La région aura bientôt son Bureau de cinéma pour attirer les films sur son territoire.
À l’été 2017, Montréal et la région des Laurentides ont accueilli pour une troisième fois X-Men. Les producteurs se sont, de nouveau, arrêtés sur la métropole, mais il n’en manquait pas beaucoup pour qu’ils choisissent Québec et Chaudière-Appalaches. «Ils avaient même déjà déterminé un lieu de tournage ici dans la région. L’histoire ne le dit pas, mais je pense qu’ils se sont perdus en chemin. L’absence d’un bureau de cinéma est peut-être l’élément qui les a fait choisir Montréal», explique Daniel Ferland, initiateur du Bureau du cinéma et de la télévision de la Chaudière-Appalaches (BCTCA).
Daniel Ferland travaille dans le milieu du cinéma et de la télévision depuis plusieurs années. Il a eu l’idée de créer un organisme dédié à la Rive-Sud de Québec il y a environ cinq ans. Sa mission sera d’accompagner les équipes de tournage dans tout le processus de production d’un film, de la recherche de lieux à la réservation d’hébergements.
L’effet Goblin sur le tourisme
Daniel Ferland a vu, de ses propres yeux, l’ampleur des retombées économiques que peut apporter un film ou une série. Il a accompagné à Québec et dans Charlevoix l’équipe du drame sud-coréen «Goblin: the Lonely and Great God.»
Cette série, diffusée en janvier 2017, a été vue par près de 250 millions de personnes. «On ne s’attendait jamais à ça. Dans le Vieux-Québec, cet été, on ne voit que des Coréens et Coréennes», dit Daniel Ferland.
Travailler avec les acteurs locaux
Contrairement à ce qui se fait ailleurs, le Bureau régional de cinéma a l’intention de collaborer avec les organismes touristiques. «Le territoire est très grand. On ne pourra jamais le connaître aussi bien qu’eux», affirme M. Ferland.
Un autre avantage, les tournages à l’extérieur de Montréal bénéficient d’un crédit d’impôt de 16%. «Environ 90% est de l’argent neuf. Les équipes ont besoin d’essence, de nourriture, de louer des lieux», explique Daniel Ferland.
Six des dix MRC de Chaudière-Appalaches ont déjà manifesté leur soutien. Le BCTAC se donne comme objectif, pour la prochaine année, de consolider ses appuis, donner un coup de main à la vingtaine de réalisations non corporatives attendue et mettre à jour le répertoire des lieux de tournage du Bureau de cinéma du Québec.
Daniel Ferland espère aussi aider les municipalités à adopter un règlement de permis de tournage afin de mieux comptabiliser et encadrer les productions.
Le Bureau créera le Prix à la relève remis pour le rayonnement de Chaudière-Appalaches. Parmi ses administrateurs, on retrouvera notamment Marco Côté, Julio Trépanier, Fabien Pelletier et Lucas Jalbert.