Mario Boutin raccroche ses patins

THÉÂTRE. Après 14 saisons, Mario « Le Roi de la Comédie » Boutin, propriétaire du Théâtre du Vieux Couvent de Saint-Frédéric, a décidé de mettre la clé dans la porte.

La décision n’a pas été prise du jour au lendemain. « En fait, je pense que j’ai fait le tour comme on dit. Je m’amusais de moins en moins », dit-il.

De plus, ses difficultés à dénicher des comédiens qui ont envie de jouer tout l’été et à trouver des gens pour s’occuper de la billetterie et de la technique ne l’ont pas aidé à poursuivre son projet.

« Le fait que j’ai un travail à temps plein pèse dans la balance. Il y a aussi que je vais avoir 55 ans au printemps et que je n’aurais pas fait ça jusqu’à 100 ans non plus! Mes fils ne sont pas intéressés à reprendre l’affaire. […] Ça sert à quoi de se forcer de continuer à faire quelque chose qui ne me réjouit plus autant? », a-t-il ajouté, non sans préciser qu’il conserverait en général d’excellents souvenirs des 14 dernières années.

Rappelons que la première pièce au Théâtre du Vieux Couvent avait été « Immaculée conception » en 2005, avec 17 spectateurs le soir de la première. « J’étais fou comme un balai. J’avais réussi à attirer du monde dans un nouveau théâtre! », se souvient M. Boutin. Après coup, à quelques exceptions près, le public provenant de partout au Québec aura été au rendez-vous. La pièce « Le Noël du campeur », présentée au cours de l’été dernier, est donc la dernière production de l’endroit.

On se souviendra également que l’émission « La petite Séduction » avait tourné un épisode à Saint-Frédéric en 2007. Depuis, l’invité spécial Benoît Brière avait un siège à son nom au théâtre.

Et maintenant?

Le Théâtre du Vieux Couvent n’est pas à vendre. Mario Boutin y commence des rénovations afin de redonner son lustre d’antan à la bâtisse. « Une de mes passions est de travailler le bois. J’avais un atelier où j’habitais à Frampton, et quand on a emménagé ici, mes outils sont restés inactifs. […] Avec toutes les rénovations à faire, les châssis d’époque à restaurer et autres boiseries, je veux m’installer à l’aise pour travailler le tout. »

En ce qui a trait à son amour pour le sixième art, il conserve pour le moment ses implications auprès de la troupe de Saints-Anges.

Le Théâtre du Vieux Couvent n’est pas à vendre.