Festifilm de Saint-Séverin: succès incontestable

CINÉMA. Le terme année record n’est pas exagéré pour parler du succès obtenu par le Festifilm de Saint-Séverin cette année, alors que près de 60 films ont été présentés et près de 1 500 personnes ont assisté aux différentes représentations. Deux spectacles musicaux à la salle municipale étaient aussi de la programmation, question de bien terminer les soirées.

Ce constat réjouit Vann Delorey, directeur général de l’activité. « Pour notre 17e édition, surtout après la pandémie, c’est très rassurant. Nous avions changé la formule légèrement et avons doublé l’achalandage de l’an dernier. Nous avions gardé nos six endroits et toutes les plages horaires étaient pleines », résume-t-il.

Sommairement, 28 films, 35 court métrages, documentaires et autres étaient de la programmation. « Nous avons eu la chance d’avoir plus d’une vingtaine d’invités venus parler de leur film, dont Éric Tessier et Laurence Côté-Collins. »

La présentation du film « Cœur de Slush » a été particulièrement populaire, des gens ayant même dû rester debout à l’arrière de la sacristie de l’église pour pouvoir voir le long métrage, relate M. Delorey. « Le fait que mon fils Joseph soit de la distribution et que ce soit un film de Mariloup Wolfe a possiblement contribué au fait que bien des gens du village se sont rassemblés pour le voir. »

Le financement

L’organisation du Festifilm a toutefois dû composer cette année avec le retrait du soutien financier de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) de qui elle recevait généralement une aide importante.

M. Delorey avoue avoir été surpris et déçu de la réponse de la Société, ce qui a privé l’organisation de près de 20 % de son budget. « Nous avons appris la nouvelle à peine quatre semaines avant le festival. Ils ont changé le programme et éliminer le volet dédié aux petits festivals. Ils ont choisi de n’appuyer que les grands événements. Nous l’avons reçu comme une claque au visage et ça nous a un peu insulté. Nous sommes le seul festival de film en Beauce. »

Il ajoute que pour plusieurs intervenants du monde du cinéma québécois, même de Montréal, le Festifilm figure parmi les préférés, étant présenté en région. « Nous avons été absents pendant deux ans en raison de la pandémie. En 2019, nous avions 24 films et cette année près de 60, comme l’an dernier. Je comprends que leur budget a été amputé de beaucoup et que les demandes étaient nombreuses, sauf qu’avec notre programmation, on se compare aux festivals de plus grande envergure. Oui, nous n’avons pas l’achalandage qu’ont certains, mais nous payons les mêmes licences », lance-t-il, espérant voir la SODEC changer sa perception pour l’an prochain.