Un bilan de mi-saison satisfaisant en assurance récolte
AGRICULTURE. Si les faits saillants du printemps ont surtout été une récolte record en matière de sirop d’érable et que l’affaiblissement des ruches en raison d’une saison 2021 sèche, favorisant le varroa, a causé une mortalité importante des abeilles au cours de l’hiver, la première fauche de foin retardée par les pluies fréquentes et abondantes en juin et plusieurs crues des eaux ayant nuit aux semis et aux cultures se distinguent en ce début de saison estivale. On remarque également une bonne survie à l’hiver des pommiers, des plants de petits fruits et des céréales d’automne et quelques cas de dommages causés par les insectes et la grêle déclarés.
Pour Virginie Simard, directrice territoriale pour Chaudière-Appalaches à la Financière agricole, le printemps 2022 n’a pas été parfait, mais les agriculteurs pourraient réussir à combler certains retards. « Il n’y a pas eu de crues importantes des eaux, sauf que les premières semaines ont été très pluvieuses. Particulièrement en juin, il a été très difficile de voir trois ou quatre journées consécutives de beau temps pour permettre la récolte du foin. Nous n’avons pas d’avis de dommages comme tel, parce que le foin était en quantité. Est-ce que la qualité l’était, on ne sait pas encore. Quand le foin récolté est trop mature, la présence de protéines est moins au rendez-vous. »
Premier vice-président de l’UPA, Paul Doyon fait à peu près le même constat. « C’était difficile pour plusieurs de faire leur première coupe de foin. À l’opposée, nous avons des volumes intéressants, mais ce fut difficile de récolter, car la capacité portante des champs n’était pas au rendez-vous, il était difficile aussi de faire sécher le foin. Plus la saison avance, moins la qualité est bonne. »
La première coupe de foin, c’est une chose. La croissance de certaines productions, comme le maïs ou le soya, sont aussi à surveiller. « Il était temps qu’il commence à faire beau et chaud. L’enjeu demeure toujours à quel moment arrivera le premier gel à l’automne. S’il arrive trop tôt, ça pourrait être problématique », ajoute M. Simard.
Heureusement, le secteur maraicher va bien, selon ses constats. « Il ne semble pas avoir de problème particulier. Il arrive qu’il y ait des incidents reliés à la grêle ou des gros orages, ce qui ne semble pas être le cas cet été. Il n’y a pas de retards non plus. »
Pour Chaudière-Appalaches, Mme Simard s’attend à une saison dans la moyenne ou légèrement au-dessus de la normale. « On ne peut savoir d’avance qu’elles seront les conditions pour le reste de l’été. Même s’il y a eu beaucoup de pluie en juin, ça ne semble pas avoir retardé les producteurs dans leurs semis. Tout le monde semble avoir réussi à tout faire sans trop de retard. »
Elle s’attend en outre à ce que les agriculteurs puissent se rattraper au cours de l’été. « Certains ont déjà débuté la deuxième coupe de foin. Ce sont surtout des entreprises laitières ou de bovins, puisque leurs méthodes de culture sont différentes. Si on compare avec l’an dernier, alors que nous avions des épisodes de sécheresse en juillet, nous avions beaucoup d’appels. Cette année semble mieux, jusqu’à maintenant, du moins. »