L’UPA Chaudière-Appalaches exige la fin du moratoire sur les superficies en culture
AGRICULTURE. Plus de 170 délégués se sont réunis au Centre Caztel et de manière virtuelle, le 26 octobre dernier, et ont réclamé la fin de l’interdiction d’accroître les superficies en culture dans certains bassins versants, notamment en fonction de ses effets délétères sur la protection des terres agricoles dans les zones périphériques.
Un moratoire sur les superficies en culture a été instauré en 2004 à des fins de protection des cours d’eau, et celui-ci empêche de mettre en culture de nouvelles parcelles, excepté par un mécanisme de transfert de parcelle. Ce mécanisme permet à une entreprise de laisser en friche, ou reboiser une parcelle, afin d’en déboiser une autre. Or, pour des raisons notamment économiques, ce principe a été utilisé pour reboiser des parcelles en périphérie au profit de zones plus dynamiques, estime le syndicat.
Considérant que le reboisement de terres agricoles des zones plus boisées accroît l’inégalité de potentiel agricole entre les territoires, les délégués demandent de mettre fin au moratoire sur les superficies en culture, qui est à l’origine de cette problématique.
Le président de l’UPA en Chaudière-Appalaches, James Allen, juge important de trouver des consensus malgré la grande diversité des entreprises agricoles, autant en termes de production que d’échelle.
Dans son allocution devant ses membres, il a également insisté sur la nécessité de rétribuer adéquatement les services écosystémiques et les mesures d’adaptation aux changements climatiques produits par les agriculteurs, sur la simplification des procédures pour embaucher des travailleurs étrangers temporaires et la défense de l’autonomie et du professionnalisme des agriculteurs.
Durant l’assemblée, les participants ont également pu en apprendre davantage sur la veille sur les crédits carbone et leurs aspects pratiques des crédits carbones.