La sécheresse n’affecte pas tous les agriculteurs de la même façon

AGRICULTURE.  > La région de Chaudière-Appalaches n’est pas la seule au Québec où la sécheresse a causé des pertes de rendement en culture agricole, surtout dans le fourrage (foin).

L’importance de la problématique varie toutefois d’un secteur régional à l’autre. James Allen, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA) en Chaudière-Appalaches, explique que les secteurs de Montmagny et l’Islet ont été particulièrement touchés par la sécheresse.

«Des producteurs ont connu une très mauvaise première coupe de foin et ne seront pas en mesure d’en faire une deuxième pour nourrir leurs troupeaux. Ailleurs en Chaudière-Appalaches, les pertes varient surtout entre 25 et 40 % après deux coupes de foin. Ça prend absolument de la pluie pour espérer une troisième coupe à la fin août», précise-t-il.

Producteur laitier à Saint-Anselme, dans Bellechasse, James Allen remplit normalement trois silos et conçoit 350 balles rondes de foin dans une saison. «J’ai un silo vide et cent balles de moins qu’en temps normal à ce temps-ci de l’année», confirme-t-il.

Au-delà de la sécheresse, James Allen rappelle que le dernier hiver a été rude pour les terres fertiles. «Les grands gels ont brûlé plusieurs plants. Il fallait donc semer à nouveau au printemps, mais il est arrivé tard et on n’a pas eu beaucoup de pluie», mentionne M. Allen.

Les producteurs maraîchers et de petits fruits n’ont pas été épargnés par les caprices de la nature. «Les cultivateurs avec un système d’irrigation s’en sont mieux sortis, mais les fruits et légumes devraient être plus petits. C’est aussi vrai pour le maïs où on est en plein dans la saison. Ces surfaces s’arrosent plus facilement que des champs de foin parce qu’ils sont plus petits», d’ajouter James Allen.

Plan d’urgence

Afin de pallier aux problèmes vécus par les agriculteurs, la Financière agricole du Québec a changé ses mécanismes d’indemnisation pour effectuer des avances de paiement dès la mi-août.

L’UPA a aussi déclenché l’opération <@Ri>Urgence Foin<@$p> afin  d’aider à approvisionner les producteurs dans le besoin. «On incite nos membres à vendre leur foin à d’autres producteurs plutôt qu’à des commerçants. Les prix varient avec l’offre et la demande, mais on doit se serrer les coudes entre nous», croit James Allen.

Pour obtenir les références des producteurs vendant leur foin à d’autres membres de l’UPA, composez le 1-888-938-3872 ou écrivez à chaudiere-appalaches@upa.qc.ca. Les agriculteurs aux prises avec de la détresse psychologique peuvent contacter l’organisme <@Ri>Au cœur des familles agricoles<@$p> au 450 768-6995.