Vallée-Jonction: une séance d’information courue

TRANSPORT.  Près de 180 personnes ont assisté à une rencontre d’information initiée par le ministère des Transports du Québec sur le projet de nouveau pont ferroviaire, le 4 mai dernier à Vallée-Jonction.

Selon les détails dévoilés lors de la séance, la démarche visant la remise en service du tronçon reliant Vallée-Jonction à Thetford-Mines implique la reconstruction complète ou partielle de 17 ponts ferroviaires, le remplacement des rails sur 58 kilomètres, le remplacement de 102 ponceaux et la réfection de 40 passages à niveau publics.

La première phase des travaux doit avoir lieu dès cet été et impliquera la reconstruction du pont surplombant la rivière Chaudière, celui au-dessus de la rivière Morency et le remplacement complet des rails et des traverses. Cette phase doit se terminer à l’automne 2025.

La réfection du pont au-dessus de la rivière Morency a dû être envisagée en raison de sa proximité avec celui surplombant la Chaudière qui devra être surélevé de 2,5 mètres. Les opérations à l’été 2023 seront concentrées sur la rive ouest du cours d’eau, tandis que ceux du côté est débuteront à l’été 2024.

Rencontrée quelques heures avant la présentation, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, estimait que la réhabilitation de la voie ferroviaire est incontournable et l’objectif de la séance était de rassurer les gens, mais aussi de les écouter et de répondre aux questions. « C’est 106 millions $ que l’on met. Les gens du développement économique localement le réclament depuis longtemps et il faut le faire comme il le faut. J’invite les gens qui veulent le faire à s’exprimer. Les gens peuvent avoir des questions et des commentaires et nous, on prend cela en compte. On veut relier Thetford et Vallée-Jonction pour le transport de marchandises pour plusieurs raisons, notamment pour l’efficacité et les bénéfices environnementaux. »

Des doutes demeurent chez certains citoyens

Si la présentation d’une trentaine de minutes a permis d’en apprendre davantage sur le projet, la période de questions aura duré plus de deux heures, signe que des inquiétudes existent chez certaines personnes. Sur cet aspect, le porte-parole du ministère, Nicolas Vigneault, estime que la consultation a permis d’entendre les préoccupations des citoyens qui permettront ultimement de bonifier le projet lorsque cela sera possible.

« Certains aspects du projet ne pourront être modifiés en raison du fait que plusieurs normes doivent être respectées. Par exemple, l’espace de dégagement entre la rivière et le nouveau pont doit répondre à des normes hydrauliques précises, ce qui limite grandement la capacité du Ministère de modifier cette portion du projet. »

Sur la déception de quelques citoyens déçus de ne pas avoir été consultés avant que le projet soit autant élaboré, M. Vigneault rappelle que de nombreuses rencontres de travail ont eu lieu avec les élus locaux afin de tenir compte des préoccupations des citoyens lors de la conception du projet. « Deux bureaux de projet ont été mis en place. Le premier est composé d’élus (municipal, MRC et provincial) et le second de partenaires (Chambres de commerce, entreprises utilisatrices, opérateur, autres). »

Il rappelle que plusieurs éléments, du réaménagement autour du pont ferroviaire, restent à planifier et qu’un comité de citoyen est justement en place afin de s’assurer que la voix de la population soit entendue lors des prochaines étapes du projet.

Le ministère a toutefois été clair sur un aspect à la suite de quelques questions de citoyens, il est à peu près impossible de prévoir aménager une traverse que pourraient utiliser les adeptes de véhicules hors routes (motoneige et quad) pour traverser la rivière à cet endroit. Les intervenants à la table ont tout à tour expliqué qu’un autre projet devrait être élaboré en parallèle pour répondre à cette demande.