Une rare canicule qui donne chaud aux Beaucerons
MÉTÉO. Comme le reste de la province, la Beauce n’a pas été épargnée par la récente canicule. Selon les différents secteurs québécois, celle-ci a duré de quatre à sept jours.
«Une canicule se produit lorsqu’on enregistre des mercures de 30 degrés ou plus sur une période d’au moins trois jours. Ces températures n’incluent pas le facteur humidex», précise André Monette, météorologue pour MétéoMédia.
Chez nous, ce phénomène s’est étalé sur quatre journées. Du 2 au 5 juillet, la station de Beauceville a enregistré des mercures maximaux respectifs de 34, 30, 32 et 33 degrés.
Les régions au sud du Québec ont vu la canicule s’amorcer dès le 29 juin. En Beauce, les mercures maximaux ont varié de 27 à 29 degrés entre le 29 juin et le 1er juillet. Le facteur humidex a toutefois alourdi le climat beauceron, faisant croire à une canicule officielle.
Tous les huit à neuf ans ?
Selon les données d’Environnement Canada, il faut remonter du 5 au 9 juillet 2010 pour noter une chaleur aussi intense dans notre région. À ce moment, la température a valsé de 31 à 34 degrés. Avant cela, la Beauce a connu une courte canicule en août 2001.
«Cette fois-ci, un fort anticyclone provenant du sud-est américain a amené beaucoup de chaleur sur la côte est du Canada et des États-Unis. Lorsqu’il reste en place, ce genre de système bloque les dépressions pouvant amener de la pluie et du temps plus frais», mentionne André Monette.
Cet anticyclone s’est dirigé vers l’océan Atlantique dès le vendredi 6 juillet, ramenant ainsi le mercure près de la moyenne saisonnière de 25 degrés.
«On prévoit encore des températures chaudes au-dessus des normales pour le reste de juillet, mais ça ne sera pas aussi intense. C’est rare de voir deux canicules le même été», soutient André Monette.
Mesures de prévention
Alors qu’une cinquantaine de décès ont été répertoriés en lien avec la canicule au Québec, aucun n’est survenu sur le territoire du Centre de santé et de services sociaux de la Chaudière-Appalaches (CISSS-CA).
Les aînés font partie des personnes à risque au développement de complications en lien avec la chaleur.
«Dans ces cas-là, on utilise la climatisation et des ventilateurs, mais nous servons aussi davantage des collations glacées et des fruits frais. Le taux d’humidité et la température sont surveillés et le personnel doit suivre des consignes pour aider des résidents dérangés par la chaleur», de témoigner Manon Trudel, chef d’unité au CHSLD de Beauceville.
En période de canicule, Urgence Québec recommande entre autres de fermer les rideaux et stores pour maintenir la fraîcheur dans votre domicile, ainsi que de réduire ses efforts physiques particulièrement au milieu de la journée.
D’autres trucs et recommandations sont disponibles sur le urgencequebec.gouv.qc.ca.