Une médaille d’or pour un sirop de Sainte-Marie
TERROIR. Le sirop d’érable de Jean-Yves Turmel s’est classé 10e parmi ses 95 concurrents du Concours québécois de la Commanderie de l’Érable.
Beauce Média a rencontré M. Turmel à son érablière de 1150 entailles dans le troisième rang gravelé de Sainte-Marie. L’acériculteur a célébré sa quarantième saison des sucres en 2018. Cette année est différente des autres, car il a eu la confirmation de la qualité de son sirop d’érable, par un jury indépendant.
«Je n’avais pas d’attente. Quand j’ai eu la nouvelle, j’étais très content. Je l’aborde avec beaucoup humilité et une grande fierté. J’ai soumis mon sirop pour la première fois cette année, pas par orgueil, mais par esprit de compétition», s’est exprimé l’acériculteur.
La forêt a appartenu à son père. Il aurait atteint les 110 ans cette année. «Je pense qu’il serait fier qu’on ait terminé dixième», avoue M. Turmel. L’homme qui est né dans le sirop espère que la forêt revienne à ses enfants plus tard. L’agriculteur de Saint-Lambert-de-Lauzon alterne ses saisons des sucres avec celle de la culture du grain dans sa ferme de 100 acres.
Marier petite échelle et grande qualité
Jean-Yves Turmel croit que l’une des meilleures façons de faire face à la concurrence américaine du sirop d’érable est de se distinguer par la qualité des produits que les Québécois sont capables de produire. «L’idée est de faire comme avec les fromages. Axez sur la qualité», prend-il comme exemple.
M. Turmel a transformé avec sa conjointe Diane Poulin environ 1000 cannes cette saison, à même la cabane à sucre. Il lui en reste quelques-unes du grand cru qu’il a produit lors cette dernière fonte des neiges, un nombre insuffisant pour combler les demandes de l’extérieur. Il les garde pour les grandes occasions.
Les règles des grands concours internationaux du chocolat et du vin sont appliquées dans le cadre du concours de la Fondation de la Commanderie de l’Érable. Un panel indépendant juge un nombre limité d’échantillons anonymes, une seule fois et uniquement en matinée.
La plaque honorifique a été remise à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) à Montréal, le 28 mai dernier. Tant qu’il aura la capacité, M. Turmel compte poursuivre sa passion de l’or blond pour encore longtemps.