Une grève qui se prolonge chez quatre concessionnaires en Beauce

SOCIÉTÉ.  > Les 62 travailleurs du Syndicat national des employés de garage du Québec (SNEGQ) ayant voté pour la grève chez quatre concessionnaires beaucerons font du piquetage depuis cinq mois.

Trois des entreprises touchées se trouvent à Saint-Georges, soient Kennebec Dodge Chrysler, GM Saint-Georges et Saint-Georges Ford. Drouin & Frères à Sainte-Marie (Chevrolet/Buick/GMC) est l’autre concessionnaire impliquée.

Une conciliatrice a été nommée par le gouvernement pour rapprocher les deux parties. La dernière tentative de négociations remonte au 22 février. Depuis, rien n’a bougé dans le dossier sur une entente éventuelle.

Une plainte a même été déposée devant le Tribunal administratif du travail contre les employeurs selon Gilles Prud’homme, conseiller syndicat à la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) auquel est affiliée le SNEGQ.

«La partie patronale a rencontré les employés en grève directement sur la ligne de piquetage avec de nouvelles offres, ce qui est interdit par le Code du travail. On s’en va en cour là-dessus vendredi (23 mars) et la décision sera rendue ultérieurement», dit-il.

Gilles Prud’homme ajoute que le syndicat a émis d’autres plaintes sur divers dossiers, comme des manœuvres d’intimidation où les grévistes étaient épiés et filmés. Il y aurait également eu l’utilisation de briseurs de grève.

«Par exemple, le propriétaire ou un cadre peut laver un véhicule lors d’une grève. Un autre employé régulier, comme un vendeur ou une secrétaire, ne peut pas faire cette tâche», précise M. Prud’homme.

Toujours du service

Dans le conflit actuel, les syndiqués travaillent comme mécaniciens, apprentis, préposés au service, commis aux pièces, conseillers techniques et laveurs de véhicules.

Sans contrat de travail depuis le 31 mai 2016, les employés touchés ont voté pour la grève à 94,4 % le 28 octobre dernier. D’après les syndiqués, les employeurs souhaitent diminuer leur contribution au fonds de pension des employés, imposer la semaine de travail de 40 heures au lieu de 36 heures et l’abolition de la garantie de travail.

Directeur des ventes chez Kennebec Dodge Chrysler, Martin Bérubé a préféré ne pas commenter le dossier étant donné la continuité du processus de négociation. Il confirme toutefois que tous les concessionnaires sont ouverts au public au niveau des pièces et services.

«Si les cadres ne peuvent pas faire le travail sur place, on va diriger le client vers un autre garage»,  mentionne M. Bérubé.

Les concessionnaires assurent que leurs services sont disponibles malgré le conflit.