Une augmentation tarifaire de 1200 %
ENVIRONNEMENT. Plusieurs citoyens ont dû rebrousser chemin en se rendant à l’écocentre, situé à Beauceville, dans les dernières semaines, car il n’y a plus de gratuité pour les 500 premiers kilogrammes. En effet, depuis le 1er juillet, le contrat avec l’entreprise Matrec est échu et le conseil des maires n’a pas accepté une prolongation de contrat avec l’entreprise en raison de l’augmentation importante des coûts.
« C’est une situation inacceptable ! », s’indigne le préfet de la MRC Robert-Cliche, Jonathan V. Bolduc. Il ajoute que la MRC analyse présentement les possibilités et qu’un appel d’offres sera lancé prochainement afin de trouver une solution à long terme.
En attendant, les citoyens ont des alternatives temporaires pour les résidus domestiques dangereux (RDD) et les plastiques agricoles, les tubulures ainsi que les matériaux de construction et autres encombrants. Cependant, le principe de l’utilisateur-payeur s’appliquera. Le premier 500 kg que les citoyens avaient gratuitement n’est plus offert, le temps que la situation se règle. « Je conseille aux gens qui n’ont pas besoin immédiatement de l’écocentre de conserver les différentes matières et d’attendre que l’on trouve une solution à long terme », ajoute M. Bolduc.
Une augmentation des coûts faramineuse
Le contrat avec Matrec venait à échéance le 30 juin dernier. « Le conseil des maires avait pris l’orientation, en juin, d’autoriser une prolongation de l’entente avec Matrec pour un maximum de huit mois afin de ne pas dépasser 100 000 $ (ce qui est permis par la loi). Nous avons rencontré les gens de Matrec et ils étaient disposés à prolonger l’entente », explique le directeur général de la MRC Robert-Cliche, Jacques Bussières. L’objectif de la MRC était de faire un appel d’offres officiel à l’automne et ainsi donner un nouveau contrat de 5 ans.
Selon l’ancien contrat, la MRC payait environ 10 000 $ par mois pour que les citoyens puissent disposer des matériaux, des encombrants, des matières dangereuses et des RDD à l’écocentre de Beauceville et obtenir le premier 500 kg « gratuitement ». En fait, ce poids était facturé 103 $ la tonne à la municipalité de résidence du citoyen. « La MRC payait un abonnement pour les heures d’ouverture de l’écocentre afin que les gens puissent aller porter leurs choses, à l’utilisation. Le montant est passé à 170 $ la tonne », souligne Jonathan Bolduc.
Ces frais par mois auraient passé à près de 40 000 $ par mois pour la MRC, ce que le préfet qualifie d’inacceptable. « C’est 1 200 % d’augmentation. […] On s’attendait à une augmentation de 30 à 40 %, pas 1 200 %. Matrec a expliqué que c’était en raison du manque de personnel », ajoute M. Bolduc.
Ce dernier mentionne également qu’une rencontre avec l’ensemble des maires des municipalités de la MRC aura lieu d’ici la fin de l’été afin d’évaluer les possibilités. « Cette situation nous amène à nous poser la question: de quoi a-t-on réellement besoin comme écocentre ? On veut préparer quelque chose pour voir avec nos municipalités tout ce qui pourrait être recueilli dans les garages municipaux, donc on se rapprocherait du citoyen. Certaines municipalités ont déjà des installations, comme Saint-Joseph, mais ils ne sont pas équipés pour recevoir un aussi gros volume de matières. On doit voir ce que l’on peut faire avec ce qui est déjà en place, mais ça ne se fait pas en claquant des doigts », précise le préfet.