Un câlin mon coquin?
COMMENTAIRE. L’alcool au volant, les textos au volant, la cigarette, le jeu compulsif, bientôt le cannabis… Le gouvernement dépense beaucoup d’argent pour dire aux Québécois ce qu’ils ne doivent pas faire. On ne voit par contre pas souvent de publicités dans lesquelles on montrerait aux gens ce qu’ils devraient faire. Par exemple, le 21 janvier, ce sera la journée internationale des câlins. Une pub pour inciter les gens à se coller, ça serait bien!
À l’image d’un Martin Matte pour le Maxi ou d’un André Sauvé pour RE/MAX, on pourrait aller chercher un Philippe Laprise ou une Mariana Mazza. À moins qu’on ramène François Massicotte et Spongie? Quant à avoir un bonhomme rembourré, on va le prendre!
Mais attention, je ne veux pas du garagiste de Toyota. Lui, il m’énArve! Je suis contre toutes formes de violences physiques et verbales, mais c’est le genre de personnages qui me ferait vite pardonner un: « La ferme-tu ta yeule?! » Quoiqu’en ce sens, la publicité fonctionne, parce que: « Parlez-en bien, parlez-en mal, mais parlez-en! », disait l’autre. (J’ai oublié de quel autre il s’agit.)
Une chanson aussi, ça marche bien. Au besoin, on en choisit une qui existe déjà, telle que « Collé collé » de La Compagnie Créole. Je sais, ça date un peu, mais comme le dit si bien mon collègue Jean-François Routhier du O101,5 (ou avant lui le réalisateur Luis Buñuel), l’âge n’a d’importance que pour le vin et le fromage!
Ensuite, il faut trouver un slogan à la fois « punché » et clair. Tout le monde se rappelle le fameux « Ah ha! Familiprix! » À un moment, il était devenu impossible de se casser un ongle sans qu’un ti-comique nous lance cette rengaine avec le sourire de celui qui aurait trouvé un remède au cancer. Autres exemples, il y a aussi les « 12 pouces, 5 dollars », « Merci, Plaisirs Gastronomiques! », « Flex-O-Flex, là où ça fait mal » (il y a bien longtemps, mais elle collait celle-là!) ou le fameux « Dring, dring, dring que désirez-vous? Pout, pout, pout St-Hubert BBQ! » Bref, quelque chose de facile à retenir. Pourquoi pas: « Un « hug », c’pas d’la drogue! » ou « Un câlin mon coquin? »
Il faut aussi choisir des figurants de toutes sortes (âges, sexes, races…) pour ne pas offenser les plus facilement offensables et terminer avec humour, comme avec des personnes toutes sales parce qu’elles auraient cajolé le même bonhomme sympathiquement crotté.
Voilà! Spongie qui se promène sur l’air « Collé collé » en demandant aux passants « Un câlin mon coquin? » et qui finit beurré (et souriant) après avoir copiné un peintre en bâtiment. Hein, pas pire ça?
Il resterait seulement un problème: ça serait quand même nos taxes et impôts qui auraient payé pour inciter les gens à se faire des mamours. On a déjà vu de l’argent mal dépensé par le gouvernement, mais là…