Un boulevard urbain prolongera l’autoroute 73 à Saint-Georges

CIRCULATION.  > D’ici la fin de l’été, un appel d’offres sera lancé pour réaliser une étude d’opportunité visant le prolongement de l’autoroute 73 à la sortie de Saint-Georges.

Cette dernière sera payée conjointement par le ministère des Transports, la Ville de Saint-Georges et la MRC Beauce-Sartigan. L’étude définira le tracé optimal avant de passer à l’étape de planification.

Selon l’esquisse présentée le 20 avril en conférence de presse, le boulevard urbain comprendrait quatre voies. Celui-ci se rendrait au moins jusqu’à la 150e Rue, mais pourrait aussi se prolonger jusqu’à la 175e Rue et au maximum dans le secteur de la 208e Rue.

«Nous voulions lancer l’étude au printemps 2017, mais on a été retardé par la grève des ingénieurs du gouvernement et certains éléments reliés à la Ville de Saint-Georges. On se doit de chercher les meilleurs scénarios pour assurer la fluidité et la sécurité des conducteurs», d’expliquer Paul Busque, député de Beauce-Sud.

Ministre des Transports, Véronyque Tremblay n’a pas souhaité préciser le montant estimé de cette future étude. Selon Normand Roy, préfet de la MRC Beauce-Sartigan, les plans et devis suivant l’étude seront réalisés en 2019, ceci afin que les travaux s’amorcent l’année suivante.

«Le boulevard urbain réglera la problématique de circulation présente au coin des routes 173 et 204, ainsi que dans le coin de la 127e Rue. Quand la 150e Rue a été construite avec quatre voies en 2008, c’était justement afin d’accueillir un futur boulevard urbain», rappelle Paul Busque.

Humidité et commerces

Claude Morin, maire de Saint-Georges, mentionne que le projet exigera des modifications à la Loi concernant la conservation des milieux humides. Aucune expropriation n’est prévue pour l’instant.

Chose certaine, les entreprises n’auront pas le droit de s’installer sur le boulevard. «Pour ceux qui pensent que ça ferait déménager les commerces du centre-ville, je vous rappelle qu’on investit 20 M$ pour sa revitalisation avec le mur de soutènement», d’insister M. Morin.

L’arrivée de cette infrastructure ne signifie pas la mort de l’idée du prolongement de l’autoroute 73 jusqu’à la frontière du Maine.

«Une autoroute ne permettrait pas d’avoir des accès aussi nombreux qu’avec le projet actuel. C’est aussi mieux quand une autoroute rejoint une autre autoroute, mais la route 201 (Maine) n’a que deux voies pour le moment», dit Paul Busque.