Saint-Joseph: la Sûreté du Québec forcée de déménager
BEAUCE. La Sûreté du Québec doit se trouver une nouvelle adresse à Saint-Joseph puisque l’un des propriétaires du bâtiment où elle loge est un présumé trafiquant de drogue.
La nouvelle a été confirmée par Anne-Marie Gagnon, porte-parole de la Société Québécoise des infrastructures (SQI), organisme chargé de louer les locaux pour la Sûreté du Québec. Le lieu n’a toujours pas été choisi, précise-t-elle. « La situation actuelle s’avère préoccupante pour notre organisation. Rapidement, il a été décidé de déménager les activités de la SQ à proximité. Le processus de relocalisation est entamé et devrait s’effectuer sous peu. »
Une transaction immobilière, réalisée il y a quelques jours, a fait passer le bâtiment de l’avenue du Palais aux mains d’un groupe d’actionnaires de la région. L’un des nouveaux propriétaires a toutefois un passé judiciaire et a même été interpellé en décembre 2020 lors d’une opération visant un réseau de trafic de stupéfiants et les procédures judiciaires dans cette affaire sont toujours en cours.
La sécurité n’a toutefois jamais été mise en cause, assure Mme Gagnon. « Aucune loi ni disposition contractuelle n’interdit ou peut empêcher la vente d’un édifice entre particuliers. Afin d’assurer la sécurité des locaux de la SQ, les visiteurs et prestataires de services doivent être accompagnés en tout temps. Une visite ne peut s’effectuer sans autorisation et assistance des responsables de la SQ. »
Elle ajoute que l’ancien propriétaire n’a jamais sollicité la SQI afin de lui vendre l’immeuble. « L’achat en aurait été difficilement envisageable, alors que la SQI occupe uniquement le tiers de la superficie disponible. L’édifice comporte aussi certains enjeux d’occupation, notamment liés à un déficit d’entretien. Des investissements importants seraient requis pour remettre cet édifice aux normes.
Le bail actuellement en vigueur pour Saint-Joseph-de-Beauce date de 2009. Depuis ce temps, les critères entourant de tels baux ont été resserrés. Les baux les plus récents prévoient des options d’achat et des exigences en matière d’habilitation sécuritaire.