Saint-Isidore souhaite agrandir son périmètre urbain

MUNICIPAL. La Commission de Protection du territoire Agricole du Québec (CPTAQ) a récemment autorisé la municipalité de Saint-Isidore à agrandir son périmètre urbain de 16,1 hectares avec un nouveau développement résidentiel, face à l’aréna, au nord de la route Coulombe.

La nouvelle réjouit naturellement le maire de la localité, Réal Turgeon, qui voyait les possibilités de développement de sa localité être freinées par le manque d’espace. « Nous n’avons plus de terrain à vendre. La dernière année a été folle au niveau du développement dans nos régions. Généralement, il fallait attendre environ un an pour une maison à vendre à Saint-Isidore. Dans la dernière année, c’était environ un mois et j’ai même vu trois jours. »

Voyant cette échéance approcher, la municipalité s’était adressée à la CPTAQ en mars 2021. Une décision préliminaire favorable avait été rendue en décembre dernier, mais le maire Turgeon préférait demeurer prudent face à la véritable décision, surtout que l’union des producteurs agricoles avait affiché certaines réticences.

« Notre objectif n’est pas d’arracher des terres agricoles, mais de continuer d’avancer. Nous avons eu des échanges et nous leur avons expliqué que nous souhaitions faire une prévision sur 15 ans, d’où l’étendue de la demande. Peu importe la direction que nous choisissions, nous allions être en terre agricole. Nous avons regardé ce qui avait le moindre impact par rapport à l’agriculture et nos services d’aqueduc et d’égouts. Avant, l’église était le cœur du village. Aujourd’hui, c’est l’aréna et les infrastructures de loisirs. Quelques services de proximité sont situés le long de la route 173, station d’essence et restaurant, alors considérant tout ça, le mieux était de libérer cette parcelle. »

Au moins deux ans

Il est vrai que les possibilités de développement à Saint-Isidore sont à peu près inexistantes, maintenant que les deux derniers terrains disponibles ont été vendus il y a quelque temps. « La phase 3 du développement du Vieux-Moulin est presque complétée. Les derniers acheteurs ont deux ans pour se construire. Les phases 1 et 2 remontent à 2005 à 2010. Nous avions eu la confirmation d’aller de l’avant pour la phase 3 en 2015 et ça s’est vendu assez rapidement, en moins de 5 ans. Des projets sont aussi en construction dans le Développement des Moissons, alors nous sommes limités », illustre M. Turgeon.

Cette décision positive de la CPTAQ n’est toutefois que la première étape d’un long processus qui nécessitera au moins deux ans de préparation, explique le maire, tellement les démarches sont longues et lourdes dans l’évolution des dossiers du genre. « Il doit d’abord y avoir une modification du schéma d’aménagement de la MRC, ce qui prendra de 8 à 10 mois, puisque les fonctionnaires ont tous leur mot à dire et qu’il doit y avoir plusieurs échanges d’information. Il faut ensuite évaluer nos besoins versus nos étangs, les certificats d’autorisation, ensuite les plans et devis, puis enfin les appels d’offres. La municipalité n’aura donc pas de nouveaux terrains à vendre dans le village avant 2024 », estime-t-il en terminant.