Rude mise à l’épreuve

Les pompiers de La Nouvelle-Beauce seront désormais parés à toutes éventualités. Au Québec pour la toute première fois, la tournée « Live Fire Training Tour » de l’entreprise Dräger s’est en effet arrêtée à Sainte-Marie afin de faire vivre les situations les plus intenses aux pompiers volontaires, mais dans un environnement parfaitement contrôlé.

La formation, tenue du 16 au 18 octobre dernier sur le terrain de l’ancienne scierie Domtar, a rassemblé 64 pompiers. Ceux-ci provenaient d’un peu partout en Nouvelle-Beauce, ainsi que de Beauceville, La Guadeloupe, Saint-Victor, Lambton… et même Rimouski. « On a refusé du monde, on était limité à 32 pompiers par jours », a affirmé Claude Morin, directeur du Service de sécurité incendie de Sainte-Marie.

Il est à noter que la journée du vendredi était réservée à la formation des formateurs du week-end. « Ça prend autant de monde pour la logistique que de pompiers qui font la formation! »

Un défi réaliste

Les sapeurs ont pu tester environ 700 000 $ de matériel, soit un labyrinthe d’autosauvetage, ainsi que des simulateurs de feu de barbecue, de bonbonne de propane, de véhicule et d’embrasement généralisé.

« On veut permettre aux pompiers volontaires d’aller chercher une formation pratique, grâce à un équipement qui n’est pas facilement disponible », a prononcé Guy Baillargeon, gérant des ventes pour Dräger Canada. Celui-ci a raconté que d’autres Service de sécurité incendie de la province étaient intéressés à recevoir cette formation, mais Sainte-Marie a prouvé le sérieux de sa démarche pendant trois ans. « Ils ont travaillé très fort. On s’est dit: “S’ils embarquent, on va de l’avant!” »

Mentionnons par ailleurs que les participants n’ont pas eu à payer pour y prendre part. « C’est un retour du pendule qu’on fait aux Services d’incendie, qui sont une clientèle intéressante pour nous », a-t-il poursuivi.

« C’est fabuleux! Tout le monde devrait passer là-dedans (le simulateur d’embrasement généralisé) pour bien comprendre les phénomènes thermiques », a souligné Gilles Vekeman, chef instructeur au Service de sécurité incendie de Rimouski.

Plus précisément, il sait que plusieurs mythes existent lorsque l’on parle d’incendie. Par exemple, briser les fenêtres pour laisser la fumée s’échapper est une très mauvaise idée, puisque ceci aide le feu à s’approvisionner en oxygène. « En tant qu’employeur, on a l’obligation de se mettre à jour et les simulateurs proposent des situations très réelles. Plusieurs n’en ont même jamais connu de semblables. Moi-même, ça fait 32 ans que je fais ça et j’en apprends encore! »