Richard Lehoux priorisera la desserte cellulaire en 2023
POLITIQUE. Le député fédéral de Beauce, Richard Lehoux, entend faire de la desserte cellulaire dans la région l’une de ses principales priorités pour la prochaine année. Il entend insister sur l’importance d’optimiser une fois pour toute le service sur l’ensemble du territoire de la Beauce, y voyant notamment des enjeux de sécurité publique.
« Sur les quarante municipalités que je couvre, il n’y a pas une municipalité qui n’a pas un secteur où il n’y a pas un problème ou une faiblesse du signal. Le dossier de l’internet est à peu près réglé, car Québec a choisi de le prioriser », rappelle-t-il.
Si l’agriculture est souvent son cheval de bataille, M. Lehoux intervient régulièrement pour défendre les dossiers touchant la ruralité. « Chaque fois que j’ai l’occasion de le faire, c’est d’insister sur l’importance des petites communautés, partout au Canada. La téléphonie cellulaire est un aspect. Sur le développement de l’électricité triphasée également, pour que ces petites municipalités doivent avoir des outils pour convaincre les entreprises de s’y installer et d’être adaptées aux réalités de 2023. »
Lourdeur et retards
M. Lehoux rappelle que les bureaux de comté sont la courroie de transmission entre les citoyens et les fonctionnaires et font le travail qui devrait être fait par des fonctionnaires. Son rôle demeure à peu près le même, soit de ramener les préoccupations vécues ici à Ottawa. « Il y a des choses que les gens remarquent moins, parce que le gouvernement provincial a davantage le pouvoir, sauf que certains enjeux comme l’Immigration ou l’Assurance-emploi, c’est à notre bureau que ça sonne. »
Un peu comme à n’importe lequel des niveaux de gouvernement, la lourdeur administrative est aussi un irritant au fédéral, confirme M. Lehoux. « On fait des interventions régulières à la chambre en adressant cette situation-là, mais rien ne bouge. Ils nous disent qu’ils embauchent régulièrement, mais ça ne parait pas. On aimerait bien voir la machine se désengorge, l’élimination de quelques formulaires, mais les 12 travaux d’Astérix sont encore présents. Les fonctionnaires ne sont pas tous de retour en présentiel non plus. On réussit à avoir quelques contacts dans certains dossiers », résume-t-il.
Il rappelle aussi que, lors de la crise des passeports, des départements moins sollicités ont été vidés plutôt que d’engager du personnel, sauf qu’une fois la crise passée, les gens n’ont pas été réassignés à l’Assurance-emploi ou autres, ce qui a créé d’autres crises ailleurs, au Revenu, à l’Assurance-emploi et autres. « Même si les retards sur internet sont évalués à 20 à 30 jours, en réalité c’est trois mois. Tous les jours, nous avons des gens qui pleurent au téléphone. On se doit de parler de détresse constamment pour que les choses bougent. On fait du suivi sur différents dossiers, mais on éteint beaucoup de feu à l’heure actuelle. »
Cela dit, M. Lehoux est loin de vouloir critiquer le personnel en place. « On ne dit pas que les fonctionnaires fédéraux ne travaillent pas, mais ils sont tellement empêtrés dans la documentation. L’efficacité n’est pas là et on a toujours pelleté par en avant. À l’immigration sur la lourdeur de l’appareil, nous avons changé deux fois de ministres et les délais continuent de s’allonger. »
S’il ne s’attend pas à faire d’annonces majeures pour le comté au cours des prochaines semaines, il se réjouit de voir qu’un programme fédéral répond à bien des besoins, celui de Nouveaux horizons. Il pourrait y avoir du positif prochainement à ce chapitre pour les organismes ayant déposé des demandes. « Ce ne sont pas des gros montants, mais tellement appréciés par les organismes qui les reçoivent. Comme le programme est annuel, certains peuvent réaliser leur projet sur quelques années. Certains ont de la difficulté à repartir depuis la pandémie, ayant perdu plusieurs de leurs bénévoles. Ces sommes-là viendront les appuyer », ajoute-t-il en conclusion.